Lot – Législatives 2024 : Raphaël Daubet appelle à relever « le défi républicain »
Le sénateur du Lot met en garde contre les extrêmes.
A l’occasion des élections législatives 2024, Raphaël Daubet, sénateur RDSE du Lot, lance un appel à relever le « défi républicain » : « Comme une coupure de courant, la dissolution a plongé la France dans le noir. Nous sommes, collectivement, devant l’inconnu.
Face à cela, comme l’ont toujours fait les radicaux dans l’Histoire, je crois qu’il faut appeler au sang-froid, à la réflexion, à la dignité. Car la survie de la République, une nouvelle fois, est en jeu. Et disons-le tout net : le danger vient autant de la tentation du vote extrémiste que du spectacle de débandade et de cynisme que donnent à voir les appareils politiques. Peu importe qu’on déplore ou non cette dissolution. La suite pèse désormais sur les épaules de chacun d’entre nous : élus, citoyens et candidats. Actes et postures auront des conséquences.
La crise politique atteint un paroxysme. Mais le malentendu, en réalité, dure depuis des décennies : les Français et leurs dirigeants ne se comprennent pas. Pour les premiers, le sentiment de mépris, d’injustice et de déclassement n’a cessé de croître. Les seconds, eux, semblent atteints de surdité et d’aveuglement. Le vote et l’abstention ne sont plus exclusivement contestataires. Pourtant, tout ne va pas si mal en France ; ceux qui ont voyagé le savent. Notre protection sociale est une exception et une chance. Notre économie a résisté aux crises. Le chômage a quant à lui beaucoup baissé. L’énergie nucléaire et l’expertise française en la matière sont un atout majeur.
Cette crise politique est aussi une crise de régime. La concentration excessive des pouvoirs, l’affaiblissement du Parlement, la bureaucratie omniprésente, contraignante, étouffante, ont eu raison de l’idéal républicain. Nos concitoyens ne croient plus dans la capacité des élus à changer les choses.
Et puis nous vivons ces crises sur fond de ruptures sociétales majeures, telles que le dérèglement climatique, la mondialisation, l’ère numérique, le retour des fanatismes religieux : des bouleversements qui poussent au repli sur soi, à la réaction, à la peur. Pourtant, il ne faut pas céder à la tentation de faire table rase. Depuis 200 ans, à chaque fois qu’on a abandonné la République, les crises n’en ont été que plus fortes.
La solution reste la République. Une république réparée.
Il faut croire à cet idéal, qui demeure le seul cadre à l’intérieur duquel il est possible de construire une vraie société, juste, protectrice, capable de concilier humanisme et transitions. C’est dans la République que nous devons affronter les grands enjeux du présent.
Choisissons des représentants portant ces valeurs, aptes à travailler ensemble pour l’avenir du pays. Je n’en crois pas les extrêmes capables, de droite comme de gauche. Le RN et la France Insoumise ont en commun l’intolérance, le rejet et la violence. Ils ne peuvent pas rassembler les Français. Votons pour des candidats qui incarnent l’ouverture, la liberté et le progrès. Dès après le scrutin, nous aurons à nous retrouver avec tous ceux, sincères, libres et réformistes qui voudront se mettre à reconstruire. »
Photo DR