Cahors : Un immeuble remarquable fait peau neuve rue Delpech
Une visite a eu lieu dans le cadre de l’OPAH-RU.
Mardi 12 février, dans le cadre de l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat de Renouvellement Urbain (OPAH-RU) une visite de chantier d’un immeuble remarquable eu lieu 98, rue Jean-Baptiste Delpech, en présence de Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, Michel Simon, Catherine Bonnet, Noëlle Boyer, adjoints, Geneviève Lasfargues, conseillère régionale, et Claude Taillardas, vice-président du Grand Cahors.
Le bâtiment est un lieu chargé d’histoire avec des éléments de maçonnerie datant du XIIIème siècle. Dans un passé plus récent, le rez-de-chaussée accueillait le célèbre cellier des élus qui a vu passer notamment Edith Piaf et a été longtemps le siège de la peña taurine de Cahors.
Le propriétaire Eamon O’Hara, irlandais d’origine et Lotois d’adoption depuis 9 ans, a pour projet de réhabiliter quatre logements, dont trois vacants (deux studios et deux appartements de type 3 situés aux 2ème et 3ème étages de l’immeuble), les parties communes (cour, escalier…), et de restaurer des façades sur rue et sur cour. « J’avais envie d’investir. Je fais des projets comme celui-ci depuis 20 ans dans d’autres villes. J’aime beaucoup Cahors et son centre ancien. Il y a du potentiel avec de beaux bâtiments. J’aimerais participer à la revitalisation de la ville. J’ai un deuxième projet de commerce en rez-de-chaussée » a-t-il confié. La livraison du chantier est prévue dans deux mois.
> Le projet est éligible au conventionnement avec l’Anah pour trois logements :
2 appartements de type 3 d’une surface de 65 et 66 m2 et un studio d’une surface de 37 m2. Le dernier logement (un studio) est réhabilité en loyer libre. Les aides de l’Anah sont attribuées sous conditions et notamment de s’engager à louer le logement en loyer conventionné. Pour les trois logements conventionnés, le projet est éligible aux aides de l’Anah à hauteur de 35% du montant HT des travaux et à une prime pour les travaux d’économie d’énergie. A cette subvention s’ajoutera une participation à hauteur de 10% ou 15% du Grand Cahors (en fonction du loyer de sortie).
> La prime Enerpat
Le Grand Cahors lui versera également deux primes ENERPAT d’un montant de 4 000 euros. La prime ENERPAT favorise l’éco-réhabilitation du bâti ancien notamment par la promotion de matériaux d’isolation biosourcés pour les murs, la toiture, les planchers. Les isolants biosourcés sont des matériaux d’origine végétale. Ils sont perspirants, c’est-à-dire capables de gérer les échanges de vapeur d’eau et de rester stables à l’humidité. Ils présentent de bonnes qualités thermiques, comme les isolants conventionnels. Pour que le logement soit confortable en été, on préconise d’utiliser des matériaux à forte inertie pour isoler la toiture. La fibre ou la ouate de cellulose, par exemple, avec une certaine densité, répondent à ces exigences. La laine de bois, de chanvre ou même de mouton, les enduits à base de chanvre ou de paille, le liège et même la plume de canard sont des matériaux d’isolation biosourcés.
> La prime à la sortie de vacance
La ville de Cahors lui versera une prime à la sortie de vacance d’un montant de 2 000 euros. La prime sortie de vacance vise à aider le propriétaire à rénover ces logements vacants depuis plus de 2 ans.
> L’écochèque de la Région Occitanie
Le projet est également éligible aux écochèques de la Région Occitanie pour les travaux d’économie d’énergie, pour un montant de 4 000 euros. Dans le cadre du dispositif expérimental pour la « requalification du parc de logements inconfortables ou insalubres », la Région a prévu une aide allant jusqu’à 35 984 euros pour les travaux d’efficacité énergétique et de valorisation patrimoniale.
> L’opération façade
Enfin, dans le cadre de l’Opération Façades, la ville de Cahors, le Département du Lot et la Région Occitanie participeront à hauteur de 50% du montant HT des travaux de façades (piquage des enduits et rejointoiement des parements, restitution des éléments patrimoniaux, menuiseries, descentes d’eau…), pour un montant de 44 454 euros.
Au final, et grâce à la mobilisation de tous les partenaires, le projet d’Eamon O’Hara devrait bénéficier d’environ 52% de financement public.