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Le harceleur poignardé : Un trentenaire condamné pour avoir porté un coup de couteau


Mardi 5 mars 2024, un homme de 36 ans a été condamné à une peine de prison pour avoir poignardé un individu. Ce dernier avait, selon plusieurs témoignages, harcelé et provoqué à plusieurs reprises le prévenu et ses amis.

« J’aurais pu tenter de plaider la légitime défense, mais je ne le ferai pas ». Me Marie-Ange Alexis joue la carte de l’honnêteté : son client a poignardé un homme. Pour autant, elle se refuse à tomber dans un manichéisme primaire : l’histoire n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Il est 2h50 du matin, samedi dernier, quand les gendarmes sont appelés au domicile d’une femme. Dans l’escalier qui mène au logement, ils découvrent un homme au sol. Il vient d’être poignardé dans le dos. La blessure est grave : l’entaille est profonde de 4 cm et a provoqué un pneumothorax. Sur place, deux témoins sont interrogés, deux amis du prévenu. Ce dernier, un entrepreneur de 36 ans, s’est enfui à Toulouse. A l’appel des gendarmes, il finira par se rendre. Il était jugé en comparution immédiate devant le tribunal de Cahors ce mardi 5 mars.

Pour comprendre les faits, il faut remonter quelques heures avant. La soirée se déroule alors dans un bar de Castelnau-Montratier. Le prévenu, son ex-compagne et un ami y dînent sans esclandre jusqu’à l’arrivée d’un individu qu’ils connaissent vaguement, un homme mesurant 1,95m et pesant 120 kg.  Celui-ci les provoque à plusieurs reprises à telle enseigne que le patron du bar est dans l’obligation d’intervenir. La soirée est très arrosée pour tous et les trois amis décident alors de la finir chez la femme. Seulement, le quatrième protagoniste s’obstine à les suivre et tambourine à leur porte. Agacée, la femme lui ouvre pour lui ordonner de partir. C’est à ce moment-là que les versions des principaux intéressés divergent. Toujours à l’hôpital, l’homme victime du coup de couteau assure qu’il aurait obéi et tourné les talons avant de sentir une violente douleur dans le dos et de dévaler les escaliers. Le prévenu se remémore un déroulé quelque peu différent : « Quand elle lui a dit de s’en aller, il a pété les plombs et l’a traînée dans l’escalier. J’ai eu la peur de ma vie. J’ai paniqué et j’ai saisi la première chose que j’ai trouvée : un couteau. Je me suis dit que ça allait le faire partir. Ça a été l’inverse : il est remonté. D’un coup, il était sur moi. On s’est agrippé, le couteau est rentré tout seul».

« On a du mal à croire à l’accident, le couteau s’est enfoncé de 4 cm », souligne le président du tribunal, en demandant au prévenu de mimer l’altercation. « Je ne peux pas, c’est allé trop vite », répond le prévenu. Aucun témoignage ne permet de confirmer une des deux versions. L’ex-compagne raconte avoir été traînée dans l’escalier par la victime. Elle se rappelle avoir vu le prévenu accourir mais n’a aucun souvenir du couteau. Quant à l’ami, il n’a rien vu de la scène et est arrivé sur le pas de porte alors que l’homme avait déjà été poignardé. Quand on lui demande ce qu’il a fait après le coup de couteau, le prévenu confie qu’il a déposé l’arme dans l’évier, allumé l’eau puis a pris la fuite pour rejoindre Toulouse. « Cette fuite sonne comme un aveu de culpabilité », assène l’avocate de la partie civile.

Si l’avis du parquet est plus mesuré, il se range toutefois derrière la version de la victime et infirme celle du prévenu. « Une autre évidence c’est que, quand la victime est allée au domicile, elle était pleine de mauvaises intentions. Mais est-ce qu’elle méritait d’être plantée d’un coup de couteau ? », ajoute le procureur Alexandre Rossi. N’ayant pas « entendu de prise de conscience de la part du prévenu », il requiert 2 ans d’emprisonnement dont un assorti d’un sursis probatoire.

Pour l’avocate de la défense, « on fait comme si c’était normal de harceler des gens à leur domicile à 2h du matin ». « Était-ce un accident ? Je ne pense pas, mais ce qu’essaie de vous dire mon client c’est qu’il n’avait aucune intention de porter un coup. Il a paniqué, il a saisi un couteau : c’est la pire décision qu’il a prise ce soir-là », concède-t-elle avant de rappeler la personnalité de son client. « Son casier est vierge et il n’est connu dans le village pour aucun méfait », rappelle l’avocate demandant un placement sous bracelet électronique.

Le tribunal tranche : l’homme écope de deux ans d’emprisonnement dont un an assorti d’un sursis probatoire aménagé sous forme de bracelet électronique. Il a interdiction de détenir une arme pendant 5 ans, de séjourner à Castelnau-Montratier pendant 2 ans et de contacter la victime pendant 2 ans.

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