Serge Rigal : « Il est plus que temps de doter les Départements de moyens à la hauteur des dépenses qui nous sont imposées ! »
Le président du Conseil départemental est revenu sur le rapport de la Chambre régionale des comptes.
Ce 15 octobre 2025, Serge Rigal, président du Département du Lot, et Guillaume Baldy, vice-président du Département en charge des finances, ont tenu une conférence de presse sur le rapport que la Chambre régionale des comptes d’Occitanie vient de publier concernant la situation financière du Département. Début 2025, l’instance a en effet procédé au contrôle de la gestion des 13 Départements d’Occitanie pour les exercices 2022 et suivants. Si 5 Départements de la région se trouvent aujourd’hui dans une situation qualifiée de critique (Gard, Gers, Haute-Garonne, Hérault, Tarn), ce n’est pas le cas du Lot grâce à des fondamentaux solides. « Le rapport salue la rigueur et la prévoyance de notre gestion depuis 2019 et note que « la situation financière du Département demeure, fin 2024, satisfaisante ». Pour rappel en 10 ans, nous avons doublé nos investissements et réduit de moitié notre stock de dettes. Les magistrats notent cependant que le Département a dû faire face à une augmentation sans précédent de ses dépenses contraintes à hauteur de 12 millions d’euros entre 2023 et 2024 et leur rapport est sur ce point sans ambiguïté : « Ces évolutions découlent, majoritairement, de décisions nationales (revalorisations des prestations sociales et des rémunérations des fonctionnaires), qui se sont imposées à la collectivité »» a expliqué Serge Rigal. « La structure de nos dépenses n’est pas compatible avec la structure de nos recettes. Le Lot est le deuxième Département d’Occitanie en matière de baisse des droits de mutation (- 32,71 % entre 2022 et 2024) et le Département qui assume un des « restes à charge » les plus importants de l’Occitanie pour ses compétences sociales (232 euros par habitant contre 86 euros en Lozère) ». Cet « effet ciseau » met sous pression notre budget : les gouvernements précédents ont fait des cadeaux avec notre chéquier sans les compenser côté ressources ! » a rajouté Guillaume Baldy. Et le président du Département de conclure : « Grâce à notre bonne santé financière, nous avons pu passer ce cap avec un budget 2025 prudent, rigoureux mais pour l’avenir, cette tendance ne peut perdurer. Alors que les débats au parlement vont s’ouvrir sur le budget 2026 de la Nation, il est plus que temps de doter les Départements de moyens à la hauteur des dépenses qui nous sont imposées ! »
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