Rythmes scolaires rentrée 2017 : 6 écoles repassent à 4 jours…
Le SE-UNSA dénonce la méthode.
Xavier Papillon, inspecteur d’académie et directeur académique des services de l’Education nationale dans le Lot, communique : « A partir de la rentrée scolaire 2017, l’organisation de la semaine sur 4 jours dans les écoles maternelles et élémentaires publiques est rendue possible par dérogation au cadre général de 4,5 jours. Le décret visant à permettre cette nouvelle organisation a été publié le 29 juin au Bulletin officiel. Dans le département du Lot, 48 communes ont effectué une demande de passage à 4 jours auprès des services départementaux de l’éducation nationale. L’étude des différents critères énoncés par le décret pour l’examen des demandes m’a conduit à autoriser cette adaptation pour les écoles des communes de Puy-l’Evêque et de Bretenoux ainsi que pour les écoles du RPI Cuzac/Felzins/Saint-Félix soit 6 écoles au total. La modification des horaires des transports scolaires qui découlait de la nouvelle organisation de la semaine constitue le principal motif n’ayant pas permis aux projets d’aboutir. Beaucoup plus à la marge, les conditions du non-respect de la pause méridienne d’1 h 30 ou du nécessaire consensus entre des communes partageant leurs élèves n’ont pas permis d’autoriser cette dérogation. Les communes ou les RPI ont été informés téléphoniquement de la décision par les inspecteurs de l’éducation nationale en charge du premier degré. Un courrier est également transmis ce jour à toutes les communes et aux directeurs d’école concernés. Je reste, ainsi que mes services, à l’entière disposition des maires des communes concernées et des directeurs d’école pour apporter tout l’éclairage complémentaire concernant chaque situation, les accompagner et leur permettre de faire aboutir pour la rentrée scolaire 2018 si telle était toujours leur intention. Pour la bonne information des parents d’élèves, l’application ENRYSCO, disponible par internet à la page « L’organisation du temps scolaire à l’école » sur le site du ministère de l’Education nationale, permet l’accès aux horaires actualisés. »
> Le syndicat SE-UNSA par la voix de Christine Laverdet, sa secrétaire départementale, dénonce ce « gâchis » : « Depuis l’annonce du ministre de l’Education nationale via les médias, de la possibilité donnée aux élus de revenir dès la rentrée 2017 à la semaine de 4 jours, le SE-UNSA dénonce la méthode. En effet, alors que ce gouvernement annonçait ne pas s’inscrire dans le balayage systématique de ce qui avait été fait avant, les annonces et actions de ces 1ers mois montrent exactement le contraire. Comme nous avons eu l’occasion de le dire lors du CDEN (Conseil départemental de l’Education Nationale), le sujet des rythmes scolaires est trop important pour qu’on le traite de la sorte. Si le souci du gouvernement était de tenir une promesse électorale, pourquoi ne pouvait-on pas se donner une année de vraie évaluation de ces dernières années en mettant au centre l’intérêt de l’élève, de l’enfant ? En procédant de cette façon précipitée (publication du décret le 27 juin) il réitère exactement les conditions que toute la communauté éducative avait condamnées à la mise en place de la semaine à 4.5 jours (trop vite et pas de concertation ). Sur les choix du DASEN, nous n’avons pas d’éléments de jugement. D’après le DASEN les motifs de refus sont liés en grande partie à des problèmes de transport scolaire et au non respect de la pause méridienne sur laquelle de nombreuses écoles avaient positionné les APC (aide personnalisée). Le SE-UNSA constate juste qu’en absence de méthode, certains auront su monter un dossier remplissant toutes les conditions (non explicitées nulle part), d’autres non et une 3ème catégorie se sera donnée du temps de réflexion. Le SE-UNSA espère que la cohabitation de ces 2 organisations scolaires entre les écoles publiques du département ne viendra pas créer de la concurrence entre celles-ci et déstabiliser une organisation territoriale déjà en pleine recomposition. Pour rappel, il n’y a pas de sectorisation pour les écoles maternelles et élémentaires contrairement aux collèges et lycées. Ainsi les familles peuvent inscrire leur(s) enfant(s) là où ils le souhaitent. Si la commune d’accueil les accepte sans conditions financières, rien ne peut s’opposer à leur demande. Par cette méthode, il est certain que nombreux seront mécontents, écœurés avec un sentiment d’injustice car beaucoup avaient entendu que s’ils demandaient ils seraient satisfaits ( la communication nationale se réduisait à cela oubliant que le décideur restait le DASEN). Pour le SE-UNSA il est indéniable que l’organisation actuelle n’est pas satisfaisante ni pour les élus qui doivent assumer l’organisation du temps péri scolaire, ni pour les enseignants qui ont dû s’approprier cette organisation sans réel accompagnement, ni pour certaines familles qui ont la possibilité de garder leur(s) enfant(s) le mercredi matin. Pour autant, vouloir à 8 jours de la fin de l’année scolaire, modifier les choses n’est pour le SE-UNSA, ni responsable, ni sérieux. Le SE-UNSA espère que le ministère fera de l’année scolaire à venir une véritable année de réflexion, d’évaluation sur ce sujet pour établir une méthode et un calendrier national afin de préparer la rentrée 2017 dans de meilleures conditions. »