Placé en garde à vue pour menaces de mort, il s’évade de la gendarmerie
L’homme de 26 ans, déjà condamné à plusieurs reprises, nie la tentative d’évasion assurant qu’il voulait se suicider.
« Il y a une gradation dans ce que le prévenu fait ». Tel était le constat du parquet jeudi 23 mai. Un homme de 26 ans était jugé par le tribunal correctionnel pour plusieurs infractions datant du 17 décembre 2023.
L’affaire débute par le dépôt de plainte d’un homme : celui-ci accuse le compagnon de son ex-femme de l’avoir menacé de mort, preuves à l’appui. Lorsqu’il est interpellé chez lui à Figeac, le prévenu, manifestement en état d’ivresse, essaie de se rebeller. Placé en garde à vue, il pose à nouveau difficulté, résiste, tente de s’échapper et donne un coup de tête dans une vitre obligeant les gendarmes à le conduire à l’hôpital où le personnel soignant finira par le sédater. Mais l’homme n’a pas dit son dernier mot, sur la route du retour, il se rebelle à nouveau, insulte les gendarmes et tente de leur administrer des coups de pied. A la gendarmerie, il profite d’un moment d’inattention des militaires pour sauter de la fenêtre du premier étage. Il sera finalement retrouvé quelques heures plus tard et interpellé à nouveau.
« Je ne voulais pas réagir comme ça, je suis désolé. C’est à cause du père des enfants, il m’a poussé à bout. Il n’assume pas ses enfants et insulte ma compagne en permanence. Il m’a poussé à la faute ! », s’insurge le prévenu. ». Quand le président du tribunal lui demande s’il se considère impulsif, il répond négativement, arguant : « sinon je l’aurais tapé ». Surtout, il réfute la tentative d’évasion assurant qu’il aurait plutôt tenté de se suicider depuis le troisième étage. « Je savais que j’allais retourner en prison, je n’en avais pas envie, ce n’est pas ma place ». Avec 16 mentions à son casier judiciaire, l’homme a en effet connu plusieurs passages en détention, notamment pour vols, rébellion, outrages, dégradations ou encore violences.
Un passé qui pousse le parquet à requérir douze mois d’emprisonnement dont huit fermes ainsi que dix mois pour l’évasion. « Certes il s’excuse, mais deux heures après, il fait deux fois pire », soupire la substitut du procureur qui relève un vocabulaire « extrêmement violent » au moment des faits. Les deux gendarmes qui se constituent parties civiles demandent 500 euros de dommages et intérêts.
Le tribunal se montrera plus clément : l’homme écope finalement de dix mois de détention dont six assortis d’un sursis probatoire pendant trois ans, pour les menaces, les outrages et la rébellion, et de trois mois d’emprisonnement pour l’évasion. Il est également soumis à une obligation de soins et de travail, a interdiction d’entrer en contact avec le plaignant et doit verser 250 euros à chaque gendarme.