Les partisans de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac-Figeac demandent des comptes
Ils souhaitent que l’étude sur le projet de la Voie Verte soit divulguée et l’organisation d’un débat.
« La naissance du collectif pour la Voie Verte relance le débat » lance d’emblée Isabelle Eymes de l’association pour la réouverture de la ligne ferroviaire Cahors-Capdenac-Figeac. Et de demander au président du Conseil départemental « que l’étude sur le projet de voie verte soit communiquée et que le débat public démocratique contradictoire soit fixé comme promis, avant toute décision. » Didier Labeille de son côté s’interroge sur l’abandon du projet Cahors-Soturac.
Philippe Jorrey, vice-président de l’association, prend le train en marche : « Rien ne s’oppose à la réouverture de cette ligne. On a la chance d’avoir cette infrastructure en site propre. A ceux qui disent que c’est impossible, on a l’exemple de la réouverture de la ligne Avignon-Carpentras. Les ouvrages d’art sont en aussi bon état que ceux de la ligne POLT. On a un bassin d’emploi dynamique sur Figeac et moribond sur Cahors, les relier serait cohérent. C’est un véritable projet politique et environnemental. » Il prévient sur le coût exorbitant de la Voie Verte : « SNCF réseau veut conserver cette infrastructure et en confier la gestion au département avec un budget colossal à la charge des Lotois. Partout où on a enlevé les rails, on ne les a jamais remis. Si on a une ligne, on peut faire du fret, du tourisme, du voyager, du périurbain… » Côté budget, les pro voie ferrée avancent des chiffres comparables avec celui de la voie verte : aux alentours de 34 millions d’euros.
« Ne faudrait-il pas créer un projet innovant comme une via ferrata le long des berges du Lot ? » questionne Isabelle Eymes avant de pointer du doigt « ce projet décidé par une minorité d’élus ». « Il y a mieux à faire qu’un projet Disneyland » poursuit Didier Labeille. Céline Gabet, qui vient juste de rejoindre l’association, regrette « que l’on ne fasse pas plus attention au ferroviaire » : « Nous ne sommes pas ambitieux sur ce dossier. On a besoin d’un vrai débat. Le tourisme c’est essentiel mais il faut penser à ceux qui vivent à l’année dans le Lot. » Ils concluent par un rappel qui pourrait peser lourd dans le dossier : un recours déposé devant le tribunal administratif de Toulouse par la fédération nationale des associations des usagers des transports est toujours en cours. A suivre…