Gérard Bertrand annonce l’acquisition d’une propriété en AOP Cahors
Entretien exclusif avec le vigneron.
Propriétaire de domaines viticoles dans le Languedoc Roussillon, Gérard Bertrand annonce l’acquisition d’une propriété dans le Lot. Des paysages vallonnés où paissent les brebis et des forêts de chênes blancs et de châtaigniers environnent les 3 ilots de vignes qui entourent la propriété. Les bâtiments de pierre apparente, typiques du Lot, sont au centre du domaine, sur un point de vue dominant. Située sur la commune de Soturac, à proximité du charmant hameau de Cavagnac, le domaine qui appartenait à Serge et Martine Costes s’étend sur 35 hectares dont 20 hectares de vignes plantées de Malbec. Ce cépage, emblématique de l’appellation Cahors, trouve ici son terroir de prédilection avec le mariage de sols calcaires et sidérolithiques. Les équipes viticoles de Gérard Bertrand prennent en main le domaine en excellente santé, au moment de la vendange 2022, qui s’annonce très prometteuse. Le Domaine de Cause vient d’accomplir sa conversion vers le Bio et d’obtenir sa certification AB. Il sera désormais cultivé en biodynamie, comme les 16 autres Châteaux et Domaines de Gérard Bertrand, référence mondiale de cette pratique viticole experte. L’ambition de Gérard Bertrand est de produire un Cahors de grande expression et de s’inscrire dans la continuité des grandes signatures de l’appellation. Conduite au cours de l’année 2022 en collaboration avec la Safer Occitanie, cette acquisition élargit le portefeuille des vins Gérard Bertrand à la partie occidentale de l’Occitanie.
> Gérard Bertrand en dit plus sur cette acquisition. Entretien.
> Medialot : comment êtes-vous tombé dans le Cahors ?
Gérard Bertrand : il fallait que je tombe amoureux et j’ai eu le coup de coeur pour ce domaine qui est formidable avec ces terres rouges magnifiques. J’ai toujours aimé les vins de Cahors que je bois régulièrement comme Triguedina, Lagrézette, Mercuès… L’appellation Cahors va au-delà du Malbec, c’est un terroir, une histoire, une gastronomie avec la truffe notamment. Pour moi, c’est aussi Denis Charvet avec qui j’ai bu du Cahors, Michel Courtiols. Une histoire d’hommes, de rugby.
> M. : les premières impressions et votre ambition ?
G.B. : nous avons été très bien reçus. La famille Costes va rester 15 mois à nos côtés. J’ai envie de m’inscrire dans cette nouvelle aventure, d’amener ma pierre à l’édifice. Je suis intéressé par cette démarche collective de l’appellation. Sur le court terme, on va désormais s’occuper des vendanges. Je vais d’ailleurs venir et rencontrer les forces vives du territoire. Nous allons passer du Bio à la biodynamie. Nous allons aller encore plus loin dans le respect du vignoble et si tout va bien faire un grand millésime 2022.