Formation des soignants : Raphaël Daubet plaide pour une augmentation du numerus apertus
Le sénateur du Lot insiste sur la nécessité d’une politique d’aménagement du territoire pour garantir une répartition équilibrée des soignants.
Lors d’un récent débat dans l’hémicycle, face à la nouvelle ministre de la Santé, le sénateur Raphaël Daubet, conscient de l’urgence sanitaire à laquelle la France fait face, a pris la parole pour souligner l’importance de former davantage de professionnels de santé. Face à la pénurie de soignants qui frappe durement les territoires ruraux et les services hospitaliers, il a appelé à une réponse forte et ambitieuse de la part des pouvoirs publics.
Raphaël Daubet, lui-même docteur en chirurgie dentaire, a souligné l’urgence de former davantage de professionnels, face à la pénurie. Le débat a permis de soulever des questions cruciales sur les projections démographiques, l’attractivité des filières médicales et les inégalités territoriales en matière de soins. Le sénateur a exprimé ses inquiétudes face aux prévisions actuelles qui, selon lui, ne suffiront pas à résoudre le problème : en 2050, la densité de médecins généralistes atteindrait à peine 172 pour 100 000 habitants, une situation comparable à celle du Limousin en 2012, déjà en situation de désertification médicale. La situation des chirurgiens-dentistes est similaire, avec une projection de 78 praticiens pour 100 000 habitants, en deçà de la densité actuelle dans certaines régions. De plus, ces chiffres ne tiennent pas compte de facteurs tels que la réduction du temps médical et la dépendance croissante aux diplômés étrangers.
Ainsi, le sénateur plaide pour une augmentation du numerus apertus, mais insiste sur la nécessité d’une politique d’aménagement du territoire pour garantir une répartition équilibrée des soignants, avec des mesures comme la création d’options santé dans les lycées, l’ouverture des hôpitaux périphériques aux internes, et le développement de stages en zones rurales. Il a également alerté la Ministre sur la situation critique d’autres professions médicales, comme les sages-femmes, infirmiers et kinésithérapeutes, dont l’attractivité et la démographie doivent également être renforcées.
Le parlementaire a conclu en appelant le gouvernement, à recalibrer les ambitions en matière de formation des soignants, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Il a réaffirmé sa volonté de collaborer pour proposer des solutions concrètes et durables face à cette crise sanitaire.