Figeac : La famille Assoiev a pris le maquis
Vendredi 7 août, David, Jana, Amina et Anatoli n’ont pas pris l’avion pour la Géorgie.
La famille Assoiev ne s’est pas présentée à l’embarquement à Toulouse… et a pris le maquis. Pour Jérôme Delmas de la Cimade, cette décision ne remet pas en cause la mobilisation de tous pour obtenir la régularisation des Assoiev : « Quand, on les a quittés, on ne savait pas ce qu’ils allaient faire… De toute façon, le collectif a pris la décision de les soutenir. Nous allons nous retrouver, tous les lundis, à 20 h 30, au centre social, pour continuer la mobilisation et agir pour qu’ils soient régularisés. On ne comprend pas l’entêtement de la Préfecture. On appelle à rentrer en résistance contre ces politiques politiciennes. » Pour Gérard Iragnes du PCF : « La décision de la préfète du Lot d’expulser la famille Assoiev, prise sur injonction du ministre de l’intérieur, est honteuse. Elle plonge dans la détresse une famille courageuse, parfaitement intégrée et dont une de leurs enfants a un besoin urgent d’intervention chirurgicale. Pas de sentiments et les manifestations de soutien n’y peuvent rien changer pour la préfète en villégiature. On a la triste impression que les déclarations émues des grands élus lotois, c’est pour la forme car le fond demeure : entraver le droit d’asile. »
La réponse de la Préfète
La préfète du Lot, Catherine Ferrier, a tenu à réagir : « La pathologie d’Amina a été longuement et à plusieurs reprises examinée, y compris lors des différents recours déposés par la famille devant la justice. Or cette pathologie peut être sans difficulté traitée en Géorgie. Aucune opération n’a été, à ma connaissance, programmée. Je comprends le soutien et l’émotion de voir partir une famille. Les Assoiev se sont toujours bien comportés et c’est pour cela qu’ils n’ont pas été reconduits plus tôt. Toutes les voies de recours ont été épuisées, après 4 années de procédure, les règles de droit doivent s’appliquer. Leur séjour ne pouvait être régulier en France. Je souhaite toujours que la famille ne s’installe pas dans une situation de fugitif, qui ne serait pas dans leur intérêt, ni dans celui d’Amina. »