Cinq actions pour lutter contre la pauvreté dans le Lot
Le Département du Lot investira 1 260 000 euros avec un apport de près de 630 000 euros de l’Etat.
Ce 30 juin Amine Amar, commissaire à la lutte contre la pauvreté en Occitanie, a participé à une réunion, aux côtés notamment de Serge Rigal, président du Conseil départemental, et de Nelly Ginestet, vice-présidente, à l’hôtel du Département à Regourd afin de faire « un tour d’horizon » sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté mise en place depuis un an dans le Lot, déclinaison de la stratégie nationale. La mise en œuvre de la stratégie pauvreté est prévue sur trois ans.
Le Département du Lot investira 1 260 000 euros avec un apport de près de 630 000 euros de l’Etat. En tant que chef de file de l’action sociale, le Département se mobilise plus particulièrement à travers cinq actions pour améliorer encore le service rendu aux Lotois en difficulté. Cela s’inscrit dans la continuité des missions du Département déjà engagées en faveur des solidarités :
> L’accès à l’autonomie des jeunes sortant de l’aide sociale à l’enfance
Pour éviter la rupture de prise en charge à l’âge de 18 ans des jeunes confiés à l’aide sociale à l’enfance, des actions sont mises en place dès 16 ans pour les mener à l’autonomie et leur éviter de tomber dans la précarité sociale. En 2019, plusieurs jeunes ont été particulièrement accompagnés au Centre départemental de l’enfance et un poste de référent a été créé au sein des services du Département. La crise sanitaire a montré la nécessité d’accélérer les partenariats (en lien avec la Mission locale) et de développer les stages en apprentissage.
> Le déploiement d’un réseau de premier accueil social de proximité
Il s’agit de structurer et d’animer un réseau d’accueils de proximité pour proposer une meilleure prise en charge sociale (avec les Maisons de services au public/MSAP France Services, les CCAS, les CIAS…). Les personnes accompagnées pourront également choisir un référent de parcours parmi ses accompagnants afin que ce dernier assure la coordination et la cohérence des interventions. Une rencontre aura lieu en octobre prochain avec tous les partenaires, notamment pour créer des outils dématérialisés permettant d’améliorer l’efficacité de l’accueil des usagers.
> L’amélioration de l’insertion des bénéficiaires du rSa
Il s’agit en particulier de débuter plus rapidement l’accompagnement des bénéficiaires. Pour cela, des réunions d’informations collectives sont mises en place depuis janvier dernier (avec des informations sur le rSa mais également sur l’accès aux droits : prestations CAF, CPAM…). La crise sanitaire a également montré la nécessité de réponses innovantes afin de permettre aux Lotois qui se retrouvent en grande difficulté d’obtenir un soutien et d’avoir des perspectives pour sortir de cette situation. Le Département a donc adopté une mesure dérogatoire pour les travailleurs indépendants, dont les autoentrepreneurs, qui seraient en difficulté suite à la crise sanitaire. Ils peuvent désormais percevoir le RSA (revenu de solidarité active), quelle que soit l’ancienneté de leur entreprise, s’ils ont des revenus d’activité inférieurs à 500 euros depuis mars 2020 et s’ils remplissent les autres conditions (âge, résidence, nationalité..). Cette aide leur est versée pour une durée de trois mois à compter de la date de la demande.
> Agir pour l’égalité des chances dès la naissance
Il est toujours complexe de contacter les personnes attendant leur premier enfant. Avec l’action « Petits pas Grands pas », qui vise à renforcer le dispositif périnatal en s’appuyant sur les services de la PMI du Département, l’objectif principal est de lutter contre les effets des inégalités sociales sur le développement des enfants et la santé des familles.
> L’accompagnement des familles monoparentales et la lutte contre les violences faites aux femmes
Il s’agit notamment de lever les freins à l’autonomie au sein de familles monoparentales notamment par la création, par exemple, de services et d’un guichet unique centralisant les demandes d’ouvertures de droits, d’un accompagnement vers l’insertion professionnelle…Concernant les violences faites aux femmes, un groupe de travail a réuni en décembre 2019 des femmes victimes de violences. L’objectif de cette journée était de recueillir les besoins des professionnels et des personnes accompagnées afin d’aboutir à la construction d’un parcours global dans la complémentarité et la réactivité. Un dispositif est en cours de création pour que les victimes de violences conjugales accèdent plus rapidement à l’autonomie avec l’octroi d’un prêt à taux 0 et d’un fonds d’urgence pour favoriser la mise à l’abri. Durant la crise sanitaire, pour prévenir l’augmentation de violences intrafamiliales, un rapprochement a eu lieu entre les services de police et de gendarmerie et le Département. Dans l’attente de la création d’un poste d’un intervenant social en gendarmerie, cette réunion a permis la création de liens et des échanges d’outils pour favoriser la transmission des informations.