A Cahors, sur les pas de son oncle, ce héros des deux guerres
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Il s’appelle Gil Nevill, et il est âgé d’une cinquantaine d’années. Ce Britannique était de passage cette semaine à Cahors, ville étape d’une longue traversée de la France à vélo : Lille-Toulouse-Marseille, soit
1 700 km.
Quatre-vingts ans après, Gil a voulu ainsi rendre hommage à son grand-oncle, le brigadier Ronnie Mackintosh-Walker, dont la vie fut tout simplement héroïque. Né en 1898, il s’engage en 1916 et participe à la bataille de la Somme durant laquelle sa bravoure lui vaut d’être médaillé à trois reprises. En juin 1940, Ronnie Mackintosh-Walker qui a intégré la 51e Division Higland est fait prisonnier peu après l’évacuation de Dunkerque, avec ses camarades. Les Allemands dirigent leurs captifs vers des camps outre-Rhin. C’en est trop : Ronnie parvient à s’échapper alors que le convoi traverse les environs de Lille. Il décide alors de descendre, à pied, vers le Sud. Il parvient à Toulouse via Cahors puis se dirige vers Marseille. De là, il parvient à gagner l’Espagne puis le Portugal et rentre en Angleterre d’abord et enfin chez lui, en Écosse. Mais cet homme ne s’avoue jamais vaincu. En juin 1944, il débarque sur les plages de Normandie à la tête de la 227e Highland Brigade. Le 16 juillet 1944, lors de terribles combats, le brigadier est tué sur la commune de Baron-sur-Odon. Il avait 46 ans. Ses états de services exceptionnels seront mis en exergue par la remise à titre posthume de la médaille de l’ordre du Service distingué (Distinguished Service Order), qui récompense une bravoure exceptionnelle. On comprend la motivation de Gil à rendre hommage à cet oncle hors du commun. Mais ce n’est pas tout. Le petit-neveu qui effectue ces 1 700 km à bicyclette en profite pour récolter des fonds au profit d’une association qui offre des chiens élevés à dessein pour accompagner la thérapie d’anciens combattants victimes de syndromes post-traumatiques. De passage à Cahors, une bonne surprise attendait Gil Nevill près du Pont Valentré : un copain d’enfance, Justin Saunders, entrepreneur et lui aussi engagé dans l’humanitaire, installé dans le Lot, est venu le saluer. Ils ne se s’étaient pas revus depuis 39 ans !
– Vélo encore. On vous a déjà parlé ici de l’association CyclotransEurope, fondée en 1996, qui a pour objectif la réalisation en France d’une vélo- route reliant à la fois Paris à Moscou et Saint-Jacques de Compostelle à Trondheim (Norvège), autant que possible en site propre ! Pour se faire connaître et mobiliser autour de ce projet (dit aussi EuroVélo3), elle organise du 11 au 31 juillet 2020 une rando à deux roues reliant Montargis à Dax, via Montluçon et Cahors. Notamment. Les inscriptions sont ouvertes. Si vous en avez sous le pied, c’est le moment.
– Sinistre anniversaire. La cellule « inondations » du syndicat mixte du Bassin du Lot a posté cette semaine sur Twitter une photo des terribles inondations de juin 2010 provoquées par la crue du Bartassac que des pluies orageuses avaient gonflé. On y voit des voitures immergées sur la route de Toulouse. Et comme par hasard, ce vendredi, 10 ans plus tard, le Lot était placé en vigilance orange !
– Bonne nouvelle, les Anglais reviennent. Et pas seulement pour honorer un devoir de mémoire… Ainsi, regroupés sous le compte Twitter explicitement nommé We Love Cahors Wine, des amoureux de nos malbecs ont claironné cette semaine : « Passage d’Eurotunnel réservé, nous retournons à #Cahors pour faire le plein. Le confinement a gravement épuisé nos stocks ! #VinDeCahors #LoveCahorsWine
#Malbec ». Ajoutons que la newsletter en forme de revue de presse qu’édite ce compte est également bien faite.
– Terminons ce rendez-vous avec un blog espagnol de passionnés de voyages, le plus souvent effectués avec leur caravane derrière la voiture. Ils viennent de publier le compte rendu d’un séjour à Saint-Cirq-Lapopie. Le récit est jalonné de très belles photos. Les conseils sont judicieux également. Extrait : « En dehors de ses musées, châteaux et monuments, le meilleur de Saint-Cirq-Lapopie est son « tissu urbain ». Flâner et découvrir ses rues, ruelles, places et placettes est un plaisir. Un peu à l’écart de la route touristique principale, nous trouvons des coins vraiment merveilleux, débordant d’authenticité rustique. Parfois, on dit qu’une image vaut mille mots. C’est sûrement vrai. »