Le dernier livre de Myette Ronday, « Voyage avec Océâne du Haut Quercy au Quercy blanc », vient de sortir
Il est publié par les éditions Un autre Reg’Art.
Une fin d’été, Myette Ronday entreprit en compagnie d’une ânesse un périple en boucle du Haut-Quercy au Quercy blanc, soit près de cent soixante-dix kilomètres accomplis en onze jours, une échappée belle dont elle était revenue enchantée. Chaque soir à l’étape, sous la tente ou dans une grangette à l’abandon, Myette écrivait un journal de bord, parlait du compagnonnage avec Océâne et faisait le reportage de la journée, consignait les événements, les aubaines comme les mésaventures, décrivait les paysages traversés, rapportait les rencontres avec des personnages hauts en couleur, en y mêlant réflexions et rêveries, l’émotion étant toujours finement ajustée à l’expression. Le Quercy, c’est quand on l’a trouvé qu’on le cherche le plus. On n’en finit pas de le découvrir dans ses plis et ses replis, l’alternance des crêtes et des combes, tant au présent que dans le passé proche ou lointain. C’est la leçon première à retenir du périple de Myette avec Océâne qui se propose comme un modèle du genre. Être en partance, c’est d’abord avoir l’âme vacante, l’humeur buissonnière, une disponibilité à toute rencontre et une curiosité sans cesse affinée pour les petits riens qui échappent au regard des gens trop pressés. Le pays favorise par excellence les retrouvailles avec soi-même, le plaisir d’être en marche, ce plaisir même d’exister qui commence avec le miracle de se sentir respirer, de s’éprouver en vie dans cette vie.
> Lotoise d’adoption, Myette Ronday est romancière, auteur de Comment devenir une mante religieuse quand on a des réflexes de fourmi, Madame Robinson, Le vélo de Berkowitz (parus chez Flammarion) et Les morts sont devenus encombrants chez Cinq Sens éditions.