Cahors Mundi, la route artistique sans frontières
Il reste jusqu’au 28 mai pour voir l’exposition en la chapelle du foyer Lamourous.
Lors du vernissage, le président Pierre Pétric, entouré de sa fidèle équipe qui l’aide à concrétiser les projets artistiques sans frontières, recevait quatre invités d’honneur qui exposaient pour la 1ère fois à Cahors ainsi qu’une dizaine d’artistes locaux. Le buste d’une femme, visage au vent, un grand format en résine, tel un guetteur placé au milieu de la chapelle est une des sculptures de Corinne Dauer Lahillade. En France, elle est une des rares sculptrices à détenir sa propre fonderie, ce qui lui permet d’avoir plus de liberté pour concevoir ses pièces de A à Z. La plupart sont des représentations de corps en mouvement. « Je veux essayer de contourner le problème de la statuaire, éviter les formes trop rigoureuses. Je cherche la liberté et le mouvement. Je regarde beaucoup les attitudes, les postures des personnes, c’est ça qui m’inspire » a précisé l’artiste.
Philippe Sidot et Charlotte Carsin, originaires de Rennes, partagent un atelier commun depuis 7 ans. «Notre travail est complémentaire. On a souvent une réponse l’un et l’autre par rapport à nos travaux. Pour nous, ce qui est essentiel est la rencontre avec l’autre et ça devient alors une source d’inspiration. Nos univers différents concordent, se répondent, dans le sens où Charlotte a une approche sensitive qui est en lien avec l’humain. Alors que moi je suis plutôt dans une démarche narrative. Mon travail est comme un témoignage. Une phrase m’a marqué dans ma carrière « on doit être témoin de son époque » alors du coup je continue de travailler les scènes de vie d’aujourd’hui et je m’amuse beaucoup à raconter des histoires dans mes tableaux » a indiqué Philippe Sidot.
Loin des univers imagés du quotidien, Jackie Dumergue est le grand voyageur de cette exposition. Son métier dans la marine marchande l’a amené sur tous les océans et les grandes mers du globe. Alors pour ce passionné de la peinture, la mer, l’océan, les éléments qui se déchaînent étaient évidemment une source d’inspiration prédestinée à portée de main. « J’ai fait ma première exposition à l’âge de 16 ans grâce à mon professeur de dessin. Puis j’ai travaillé très tôt dans la marine marchande. Mais la peinture était toujours ma vraie passion alors je roulais les toiles pour les mettre dans un tube ainsi je pouvais peindre comme je voulais sur les bateaux. J’ai toujours peint et j’avais la possibilité de m’exprimer dans la force de la mer. Dès que je rentrais à terre j’exposais. J’ai eu une vie de marin très intéressante qui a forgé mon caractère : je regarde toujours devant, j’avance » a-t-il déclaré. Une exposition à voir absolument.