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De l’activisme médiatique du député aux difficultés des Lotoises à se convertir à la taylorisation 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Il est actif sur la réforme des retraites, le député Aurélien Pradié. Et les médias nationaux lui tendent les bras. Interview dimanche dans le JDD, long entretien sur BFM lundi, invité de la chaîne Public Sénat puis de RTL mardi, retour à la presse écrite mercredi dans Le Figaro, et France Info jeudi. Nous avons stoppé là le suivi du compte Twitter du parlementaire. Certes, le député n’entend rien lâcher. « Je ne céderai à aucune pression » prévient-il. Et son tweet épinglé en haut de la liste annonce la couleur : « Plus les semaines passeront, plus les Français mesureront les injustices massives de l’actuelle réforme des retraites. Les femmes, les mères, ceux qui ont commencé à travailler à 20 ans, ou avant 20 ans sans 5 trimestres validés. Les travailleurs. Sans justice, pas de réforme. » Mais évidemment, cet activisme agace. Notons ce carton jaune de l’éditorialiste Alain Duhamel : « Il a commencé par juger raisonnable de travailler jusqu’à 64 ans, ensuite il a plaidé pour faire travailler les gens 45 ans, et maintenant il estime que 43 ans, c’est trop » résume un twitto connu comme supporter de la majorité. Mais les attaques les plus rudes viennent de la propre famille politique du député. « Aurélien Pradié sème la discorde chez Les Républicains » a titré Le Monde. Une illustration encore avec ces mots de Bruno Retailleau : « Il se trompe. On n’est pas la gauche, on est la droite. Je fais le pari qu’il votera le texte. S’il ne le vote pas, ça posera un énorme problème. Vis-à-vis de l’équipe dirigeante, cela posera un vrai souci. » Du coup, on lisait enfin dans L’Obs : « Février 2023. Le pays s’écharpe sur la réforme des retraites et, dans ce débat, la droite française s’illustre encore par ses mésententes (le dictionnaire de synonymes suggère « mésintelligence »). Ces jours-ci, il suffit de s’asseoir à la terrasse d’un café parisien avec n’importe quel élu de droite pour que celui-ci vous parle d’Aurélien Pradié, frondeur en chef d’une partie de ces Républicains hostiles à la réforme des retraites. Que votre interlocuteur l’adore ou qu’il le maudisse, le Lotois obsède. « Mais bon sang, jusqu’où ira-t-il ? » maugrée une sénatrice du Sud. « A cause de lui, notre parti accomplit l’exploit d’être le seul groupe parlementaire divisé… sur une réforme des retraites que nous portons historiquement ! » Fort des 22 % obtenus cet hiver lors du dernier congrès du parti, le député de Cahors n’en finit plus de sillonner les plateaux pour clamer son opposition à la réforme portée par Elisabeth Borne… malgré le deal conclu cet hiver entre cette dernière et Eric Ciotti. « Moi, je n’ai pas de pacte avec le gouvernement. Permettez-moi de ne pas être le petit doigt sur la couture du pantalon dans une caserne ! », a de nouveau asséné Aurélien Pradié ce jeudi matin. » 

– Réforme des retraites encore. Avec cette intéressante étude de la fondation Jean-Jaurès sur les fortes mobilisations dans les villes dites moyennes.
« Les manifestations contre le projet de réforme montrent un taux de mobilisation inédit depuis près de trente ans, y compris dans les territoires périphériques. Axel Bruneau, professeur agrégé d’histoire- géographie, et Thibault Lhonneur, commercial et conseiller municipal à Vierzon, analysent l’ampleur des manifestations de cette France des sous-préfectures… » Et le Lot n’échappe pas au phénomène.

– Parmi cette « France des sous-préfectures » il y a Figeac. Ville natale du grand Charles Boyer (1899-1978), acteur français ayant séduit Hollywood, auquel Pénélope Melisa rend hommage.

– Figeac, encore, qui est bien l’une des places fortes de la Mecanic Vallée : « un cluster, ou SPL (Système Productif Local), labellisé par la DATAR depuis mars 1999, et labellisé grappe d’entreprises exemplaires, sur un espace économique d’environ 210 entreprises totalisant 13 000 emplois, répartis territorialement sur 2 régions (Nouvelle-Aquitaine et Occitanie) et 6 départements (Aveyron, Lot, Corrèze et Haute-Vienne depuis 2005, mais aussi plus récemment les parties limitrophes du Cantal et de la Dordogne Est) et dans trois principaux secteurs d’activités en mécanique : l’aéronautique, l’équipement automobile et la machine- outil ». Son directeur Damien Poyard se montrer positif en ce début d’année : « Il y a beaucoup de postes ouverts : 850 au total, soit deux fois plus que d’habitude. Les métiers en tension sont surtout les métiers techniques : usineurs, câbleurs, automaticiens, metteurs en route. L’aéronautique redémarre très fort en cette période post-Covid, ainsi que la Défense, du fait du conflit en Ukraine. Les entreprises d’ingénierie se diversifient dans le secteur de l’éolien, le naval, le ferroviaire et la défense au sens large. » 

– Notre plongée hebdomadaire dans les archives. Le 15 février 1925, le Journal du Lot publie un encart rédigé par les dirigeants d’une entreprise qui visiblement, est victime d’une mauvaise réputation. Et ils veulent mettre les points sur les « i ». Cette entreprise n’est autre que l’ancêtre de l’actuelle MAEC, alors dénommée « L’éclairage général ». Elle était installée au pied du Pont Valentré. Elle ne changera de nom qu’en 1954, au moment de son implantation sur le site de Regourd. Elle était dédiée avant la Seconde guerre à la fabrication du petit appareillage électrique, en bakélite, destiné essentiellement à l’habitat. En 1925, cependant, il semble que la population ouvrière féminine de Cahors ait quelque difficulté à s‘adapter à la taylorisation !

– « Cahors – comme le département du Lot, hélas ! – ne cesse de décroître. Aucune industrie importante n’a pu se créer, chez nous, pour ramener une prospérité si désirable pour notre ville. Mais il faut bien reconnaître que chaque fois qu’on essaie de fonder, ici, une industrie, on ne rencontre qu’une bonne volonté très relative et une aide négative ! Quelques-uns de nos concitoyens avaient tenté, voilà trois ans, de développer une usine d’appareillage électrique. La Direction technique, pleine de promesses mirifiques, fut une désillusion pour les organisateurs. Pourtant, ces derniers se refusèrent à abandonner la partie. Ils cherchèrent l’homme compétent qui leur manquait. Ils eurent la bonne fortune de le trouver et, par une heureuse fusion avec une industrie similaire de Paris, la société première fut relancée sur des bases nouvelles. »

– « Des sacrifices furent nécessaires. On ne pouvait les éviter. C’est un désagrément qui s’oubliera si, comme les organisateurs en ont l’espoir, le développement de la nouvelle affaire doit, par la suite, compenser les sacrifices consentis et si l’usine prend un essor sérieux. Ces deux hypothèses s’affirment comme probables. Encore ne faudrait-il pas que des esprits chagrins ou sottement jaloux s’efforcent de créer à l’usine des difficultés injustifiées. On va affirmant, dans le tuyau de l’oreille du voisin, que « ça ne va pas », que « la culbute est prochaine » que… la litanie est aussi longue que bienveillante ! Eh bien ! non, cela n’est pas. Nous sommes aux sources. Nous voyons. Nous contrôlons et nous affirmons, avec la plus grande énergie, que ça va aussi bien que peut marcher une industrie qui débute dans un pays où l’industrie n’est pas facile. » 

– « Nous offrons de prouver aux personnes impartiales, que tout est parfait, en ce moment, dans notre affaire : Installation admirable, production intelligente, services commerciaux parfaitement organisés. Ce résultat est dû à la direction active et compétente d’un homme intelligent, très apprécié du personnel et qui doit arriver à d’excellents résultats. Il suffit, pour cela, que le recrutement du personnel féminin, pour le montage des appareils, soit assuré d’une façon plus active. Certes, nous n’ignorons pas que la méthode de travail de cette usine est assez incomprise de la population cadurcienne. C’est pourtant la méthode qui donne, ailleurs, dans des usines similaires, à Limoges notamment, d’excellents résultats pour tous. C’est la seule qui se puisse appliquer dans une industrie difficile qui ne permet – en raison de la concurrence étrangère surtout – que des bénéfices infimes sur chaque appareil, ce qui indique qu’il faut arriver à une production intensifiée par une organisation taylorisée, la seule pouvant assurer le succès. »

– « Il importe d’affirmer que les ouvrières sérieuses, si elles doivent accepter une période d’apprentissage, du reste courte, – et d’ailleurs rémunérée à la journée – arrivent à toucher des salaires avantageux. Nous n’hésitons donc pas à protester avec indignation contre les bruits mensongers qu’on fait circuler. L’usine fonctionne à la perfection. Le jour où le recrutement de l’atelier de montage sera normal, on peut escompter, avec la Direction actuelle, un résultat réjouissant dont tout le monde, personnel compris, se ressentira. Il nous a paru utile que ces choses soient dites et affirmées par ceux qui – d’accord avec le personnel en fonction — ont pu apprécier l’amabilité, le tact et la très grande valeur de M. De Raincourt, directeur et Administrateur-délégué de notre usine : l’Eclairage Général. Signé : Les Administrateurs : M. Bougain, Présidant du Conseil d’administration et Woog, à Paris. E. Cosset, à Bordeaux. Jules Bouyssou, A. Coueslant et A. Farge, à Cahors. » 

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