Cahors : Les enseignants du lycée Clément Marot s’inquiètent « de la baisse de la dotation horaire et de la dégradation des conditions de travail »
L’intersyndicale du lycée Clément Marot tire le signal d’alarme.
L’intersyndicale (Sgen-CFDT, SNES-FSU, et UNSA) s’inquiète « de la baisse de la dotation horaire et de la dégradation des conditions de travail » pour la prochaine rentrée de septembre. Et de communiquer : « Le lycée Clément Marot serait-il trop riche ? Les professeurs du lycée Général Clément Marot de Cahors ont reçu avec consternation les projections de dotations pour la rentrée 2022. Pourtant, reçus en délégation à l’Inspection Académique, ils ont eu comme réponse que leur dotation était supérieure à la moyenne départementale ! Triste consolation ! Comme la douce indifférence des chiffres peut dissimuler une bien plus âpre réalité du terrain. Question de regard certainement ! Depuis 2019, l’établissement déplore 17 postes d’enseignants en moins (-15% environ) dans le lycée général et technologique alors que la baisse des effectifs, bien que réelle, se limitait à 6 %. Avant la réforme des lycées instaurée par le ministre Jean-Michel Blanquer, l’effectif moyen par classe y oscillait entre 26 et 30 par division. La prévision pour la rentrée 2022 est de plus de 33 par division ! Mais là encore, au-delà des chiffres, les élèves et les professeurs pourront témoigner de la dégradation des conditions de travail. Comment travailler correctement avec 36 élèves de niveaux très hétérogènes, pratiquer les langues à 30, individualiser le suivi des élèves ? Et plus largement, comment lutter efficacement contre la désertification des zones rurales lorsque les moyens alloués baissent continuellement ? Comment permettre à notre jeunesse de rattraper les difficultés nouvelles issues de la pandémie de covid-19 ? Comment permettre une augmentation générale du niveau des élèves comme cela avait été annoncé au début de la réforme ? Comment, finalement, ne pas laisser des « enfants sur le bord du chemin » ? Dans le collimateur : les options artistiques en Seconde, les troisièmes langues, les langues anciennes, les spécialités dites rares, en d’autres termes la diversité des offres voulue par la réforme. Alors quel moyen reste-t-il aux enseignants pour exprimer leur découragement devant une logique purement comptable ? »
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