Un père de famille condamné pour avoir conduit ivre : « On n’arrête jamais d’être alcoolique »
En novembre 2021, à Cajarc, un homme de 52 ans est interpellé alors qu’il allait travailler. Son taux d’alcoolémie est bien au-dessus de la limite légale. Il était jugé ce jeudi.
La grande majorité des affaires jugées ce jeudi 5 janvier par le tribunal correctionnel de Cahors concernait des délits routiers. L’un d’entre eux a été commis par un homme de 52 ans. Le 9 novembre 2021, dans la matinée, les gendarmes apprennent qu’un véhicule a percuté une autre voiture stationnée à Cajarc. Sur place, le conducteur est clairement sous l’empire d’un état alcoolique. L’éthylotest le confirmera : 3,15 g/l d’alcool dans le sang. Pour rappel, la limite légale est fixée à 0,80 g/l. Pour ne rien arranger, l’individu refuse de présenter son permis. A la barre, le prévenu admet avoir consommé « pas mal de vodka » et explique qu’il était en route vers son travail au moment de l’accident. Face à l’insistance des juges, l’homme finit par admettre « des problèmes » avec l’alcool. « Vous étiez alcoolique », précise le tribunal. « On ne s’arrête jamais de l’être… Je suis suivi pour cela. L’accident a été un élément déclencheur. J’ai le soutien de ma famille et je suis entouré. Je suis passé de 130 à 30 gamma GT », souligne l’individu. Son avocate Me Mas abonde : « Il a pris conscience. De plus, il est surveillé par sa famille, les soignants, son employeur et surtout lui-même ». Si les gendarmes avaient bien constaté un choc sur le véhicule du prévenu, aucune victime n’a déposé plainte depuis. Quand le tribunal lui demande s’il se souvient avoir percuté une autre voiture, le père de famille rétorque : « C’était un arbre. Mais je ne voulais pas contredire les gendarmes ». L’homme est reconnu coupable. Le tribunal suit les réquisitions du parquet : le prévenu écope de trois mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans, d’une obligation de soins et de travail et de suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière et d’une interdiction de conduire sans un éthylotest antidémarrage pendant six mois.