Souillac : Le harcèlement scolaire au centre des débats
L’association Femmes Egalité Parite46, présidée par Sylvie Branty, a fait sa première conférence-débat le mardi 13 octobre dernier, au sein de l’établissement Louis Vicat à Souillac. Portant sur le thème du harcèlement scolaire, Nicolas Bouvier, jeune auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, intervenait dans le cadre de la Maison des lycées.
Le proviseur Didier Durieux, l’équipe pédagogique des deux lycées, Louis Vicat et Hôtelier, les élèves, enseignants, parents d’élèves, élus, médecin, psychologue et assistante sociale ont permis à l’association de pouvoir débattre du harcèlement scolaire devant plus de cinquante personnes. La conférence s’est déroulée sous forme de diaporama : quels sont les profils, les statistiques, quelles solutions, jeux dangereux sur les réseaux sociaux, « Neknonination », terrorisme…
Le lieutenant Claude Grialou, de la COB de Souillac, a pris la parole pour préciser « qu’il ne faut pas hésiter à parler à des amis, des parents, des proches, car bien souvent le harceleur est un lâche qui a peu de courage, et il ne faut pas avoir peur de lui ». Une personne a ajouté que le matin même elle avait assisté à un incident entre deux enfants : « Un jeune enfant tirait les cheveux à un autre et lui donnait des coups de pied, et quand elle l’a interpellé pour lui dire d’arrêter, l’enfant a répondu ça m’amuse et en plus elle ne dit rien ». Jean-Michel Sanfourche, maire et président du pôle Souillac-Rocamadour Cauvaldor, a évoqué des problèmes de drogue et d’alcool qui sévissent sur la ville.
Cela n’arrive pas qu’aux autres
Le public présent a bien été informé que le plus important était l’écoute, de bien regarder le moindre changement dans le comportement de l’enfant, de bien conserver le dialogue, surtout de ne pas hésiter à en parler et de ne pas se laisser insulter. Au moindre problème, l’équipe pédagogique est là, l’administration, les professeurs, sont aussi à l’écoute. Il ne faut pas avoir honte d’en parler et il ne faut pas se sentir coupable. Cela n’arrive pas qu’aux autres, personne n’est à l’abri, même les plus forts. Si l’on vous donne un surnom, c’est une façon de vous diminuer. Trois profils dans ce phénomène : le harceleur, la victime et le témoin. Un projet de clip de prévoyance a été évoqué, pour que les gens prennent conscience que cela existe et que cela démarre très tôt dans la vie. Cette conférence-débat s’est prolongée autour d’un verre de l’amitié.