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Sibelle, la fable de l’abondance, la vache dans la piscine et l’été qui s’enfuit 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

J’ai lu et relu lentement, à ma chère féline, comme si je les dictais, les mots du chef de l’État : « Nous vivons la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance, celle des liquidités sans coût (…). La rareté de telle ou telle matière ou technologie réapparaît, comme celle de l’eau. » Voulant nous alerter sur les temps difficiles qui nous attendent, le président de retour de Brégançon a aussi évoqué « la fin des évidences et de l’insouciance ».

Sibelle a réagi à sa façon : « Je te vois venir avec tes gros sabots. Si tu comptes reprendre à ton compte les mots churchilliens de Monsieur Macron pour me faire le coup de la cigale et de la fourmi, en suggérant que j’ai tendance à me complaire dans le rôle de la première pendant que tu endosses, avec abnégation, celui de la seconde, c’est raté. Moi, je te rappelle que je ne passe pas mon temps sous la douche dès potron-minet, qu’une couverture me suffit en guise de chauffage central et que du 1er  janvier au 31 décembre, je me contente de croquettes quand d’autres, à la maison, stockent légumes, fruits, laitages, viandes et autres charcutailles dans le frigo à longueur d’année. » Là-dessus, ma tigresse a tourné les talons (ou plutôt les coussinets) et a filé sur le bolet reprendre place sur le muret pour observer les allées et venues dans notre rue qui domine le vieux village. Dit autrement, elle a fait mine de s’occuper avant de repiquer une sieste.

Qu’elle profite : dans quelques jours, il y aura un peu plus de trafic, rentrée scolaire oblige. Ecrivant ces mots, je me dis que l’été aura filé comme un TGV (quand bien même on n’est pas près d’en voir dans le Lot). Le week-end dernier, une balade en famille dans la vallée du Célé puis à Saint-Cirq Lapopie nous avait déjà permis de constater que le gros des touristes et vacanciers avait fait ses bagages. Il y a un signe qui ne trompe pas : quand on trouve facilement une place de stationnement ou une table en terrasse…  

A ce propos, que je vous conte cette mésaventure : c’était il y a une quinzaine, dans cette bonne ville d’Albi. Sur la place de la cathédrale, en début d’après- midi, alors que nous nous présentons à quatre devant une table libre (et dépourvue de couverts), après que nous demandâmes s’il était possible de nous installer pour boire quelque chose, la serveuse nous prévient : « Si c’est pour un simple café, c’est non. Uniquement des boissons fraîches. » Ni une ni deux, nous avons rebroussé chemin avant de trouver refuge dans une rue adjacente, où le patron s’est montré désolé : « Il y en a qui tuent le métier », a-t-il ajouté. Nous avons commandé trois sodas. Et un café. Evidemment, c’est pas à Cahors ou n’importe où ailleurs dans le Lot que l’on aurait été confronté à un tel accueil. On est d’accord, hein ? 

Mais revenons à notre propos initial. De l’autre côté de l’échiquier politique, en écho (certes discordant) aux propos présidentiels, des voix s’élèvent pour dénoncer les abus des jets des privés, des yachts, et un parlementaire a même suggéré que l’interdiction (ou à tout le moins la limitation) des piscines privées était une question légitime. De retour du bolet, Sibelle ronchonne. « Tout cela va mal finir… »

Je dois convenir que je partage ce point de vue. Et cela n’a rien à voir avec ce fait divers exceptionnel survenu mercredi près de Figeac, où des particuliers ont dû faire appel au savoir-faire des pompiers pour évacuer une vache de 600 kg tombée dans leur piscine. Ils ont découvert la malheureuse au petit matin. J’imagine leur stupéfaction puis leur désarroi. L’infortuné bovidé est sorti sain et sauf de cette escapade aquatique. Mais quid du liner ? 

Nous autres, ne possédant pas de piscine, nous sommes à l’abri. Mais dans notre jardinet, sur les hauteurs du village, il y deux ou trois ans, à l’heure du laitier, nous avons quand même eu droit à une visite singulière… Sibelle s’est retrouvée nez à nez, si l’on peut dire, avec une poule. Oui, une poule. Or, le jardin et l’escalier d’accès sont clos de murs en pierre hauts de deux mètres. Voire davantage. Nous avons recueilli la mystérieuse gallinacée, pas plus effrayée que ça, et l’avons confiée à un cultivateur. « Comment a-t-elle fait pour atterrir là ? » se demande encore ma protégée féline, qui pour sa part, est suffisamment agile pour se jouer des murs via les arbres et les toitures qu’elle escalade avec grâce. Il faut croire que les poules savent voler. Et peut-être qu’un jour, elles auront des dents. Alors là oui, vraiment, le temps de l’insouciance sera derrière nous. Et pas que. 

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