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Sibelle et les fiers chiens d’ici, les étudiants de Cahors et « l’inspirant » député Pradié 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

Lundi._ Posséder des chênes truffiers dans son jardin (petit ou grand, voire très grand), c’est bien. Avoir un chien dressé à dessein pour dénicher les petits (ou grands) trésors noirs enfouis à ses pieds, c’est mieux. On apprend donc avec fierté que les représentants du Lot se sont bien comportés au championnat de France des chiens truffiers qui se sont déroulés à Tourriers, en Charente. Tahicia, un berger blanc suisse conduit par Claire Andraud y a obtenu la seconde place. Par ailleurs, deux Lotois se hissent sur le podium du Trophée National (qui cumule les meilleures performances sur la saison) : un berger belge (Orus du Musher, de Julian Gomez), et un berger australien (Hermine Siren Flowers, de Jean-Claude Le Meny). On est loin, avec la persistance de cette saine tradition, des « champs de truffes » que l’on trouve dans des exploitations géantes dans certains pays. « Le Lot a du chien » résume ma protégée féline que ces succès pourraient rendre jalouse. Sans oublier les performances des chiens de bergers qui concourent à la belle santé du pastoralisme, des chiens du Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie de Gramat ou encore du chien dévolu à assister les victimes du tribunal de Cahors. Liste non exhaustive. J’apostrophe Sibelle : « Et les chats ? Vous faites quoi pendant ce temps-là ? » Ma tigresse domestique se marre. « Nos truffes à nous ont d’autres vocations, moins spectaculaires. Elles nous permettent de chasser certains nuisibles et surtout, chaque jour, combinées à un flair infaillible, elles nous aident à sélectionner le bon grain de l’ivraie parmi la vaste société des hommes. C’est un travail sans fin. » 

Mardi._ Dans Medialot, Stéphanie, devenue depuis professeur des écoles, dit le plaisir qu’elle eut à étudier à Cahors. Notre capitale compte un millier d’étudiant(e)s dans le supérieur. Aux formations en « présentiel », s’est ajouté le campus connecté qui permet de suivre des cours à distance (via des liaisons vidéos entre Toulouse et Cahors), tout en étant accompagné de tuteurs. Mais au-delà des ratés de Parcours-Sup, ce modèle qui peut encore s’étoffer ne pourra jamais complètement se  substituer à la nécessité, dans certains filières, pour certains enseignements, de migrer vers d’autres villes, des grandes écoles ou des grandes universités. C’est pourquoi, afin d’éviter les chocs, je suis de ceux qui plaident pour l’existence de « sas ». Je l’ai constaté moi-même il y a quelques décennies (déjà). Quitter son lycée de lointaine province pour débarquer dans une ville où l’on compte 10, 20, 30 000 étudiants, quitter les salles de classe traditionnelles pour les amphithéâtres bondés où l’on doit parfois s’asseoir sur des marches pour suivre tant bien que mal les cours et prendre des notes en forme de hiéroglyphes, parce qu’écrire sur des feuilles volantes qui glissent sur les cuisses, ce n’est pas donné à tout le monde. Et il y a le contenu même des cours. Au fond, encore aujourd’hui, j’ai vécu mes premiers mois de fac comme un joueur de division régionale que l’on enverrait suivre les entraînements du PSG. J’étais largué. Perdu. Et à la fois follement libre. Trop. Nos profs de lycées nous avaient appris beaucoup de choses, mais pas d’apprendre à apprendre. Il faudrait une ou des années de transition. Une passerelle. Un sas. Sibelle met un terme à ces divagations. Et brandit cette définition de l’incontournable Winston Churchill : « Le succès, c’est se promener d’échecs en échecs tout en restant motivé. » J’aurai essayé !

Mercredi._ A l’heure du déjeuner, je grignote quelques restes tout en regardant la cérémonie d’hommage à Robert Badinter. On y revoit cet extrait d’une émission de Bernard Pivot où le grand homme répondait à la question : « Si Dieu existe qu’aimeriez-vous après votre mort l’entendre vous dire ? ». La réponse de l’avocat devenu ministre ? « Tu as fait ce que tu as pu. Entre… » Avec ma chère protégée, on ne demande pas autre chose… 

Jeudi._ La préfète du Lot, interrogée sur les frais liés aux déblaiements et nettoyages suite aux manifestations des agriculteurs enjoint les collectivités et les maires à… balayer devant leurs portes. « Cette compétence relève des collectivités locales, tout comme les questions de salubrité publique » note la représentante de l’État. A Cahors, la facture s’élève à 120 000 euros de dépenses imprévues. Sous couvert d’anonymat, un élu (qui n’est pas de Cahors, notons-le), remarque quand même :  « L’État, en revanche, a laissé faire les manifestants. Je ne dis pas qu’il fallait réprimer, interdire, envoyer la troupe. Mais dans la mesure même où le ministre de l’Intérieur a argué qu’on ne répond pas à la souffrance  en envoyant des CRS, il semblerait logique que la facture soit partagée. Non ? » 

Vendredi._ Sacré « député de l’année » en 2019, Aurélien Pradié est de nouveau à l’honneur. Le jury du Trombinoscope – composé des journalistes politiques Christophe Barbier, Christopher Baldelli (Public Sénat), Bertrand Delais (LCP AN), Sonia Mabrouk (Europe 1), Nathalie Mauret (Groupe Ebra), Yves Thréard (Le Figaro) et Ludovic Vigogne (La Tribune) – l’a désigné cette semaine « Personnalité inspirante de l’année ». Une catégorie nouvellement créée. Dans son discours, l’enfant de Labastide-Murat a dit tout ce qu’il devait à ses concitoyens (et électeurs lotois), louant leur humilité et leur patriotisme, a cité tout à la fois Kessel et Eluard, a noté que le dessein du politique était de vouloir « changer le monde » et a conclu par une étrange image : « Il ne faut pas confondre le souffle et le vent ». Sibelle remarque qu’il aurait pu faire sienne la devise d’un Lotois d’adoption, un certain André Breton : « Transformer le monde, a dit Marx. Changer la vie, a dit Rimbaud. Ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un. » Mais cela aurait pu sembler moins… inspirant que déplacé quand on se revendique de droite, alors que le poète avait choisi le trotskysme. Cependant ma protégée ne désespère pas qu’une prochaine fois, Monsieur Pradié dise son amour du Lot et de l’engagement en citant Maurice Faure : « Nous sommes pauvres mais nous sommes beaux ». 

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