background img

Nouvel article

1048 Views

Sibelle, Andorre et les conciliateurs de justice 


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats. 

A Paris, on entend et on lit fréquemment que le chef de l’État réunit un conseil de défense. A la maison, plus modestement, mais tout aussi sérieusement et solennellement, ma protégée féline a convoqué cette semaine un conseil de famille. Une réunion extraordinaire avec comme point unique à l’ordre du jour « les mesures à adopter en raison des augmentations à répétition des tarifs du gaz et de l’électricité ». Pas question de me faire porter pâle. J’étais au rendez-vous à l’heure dite, fixée avant même l’annonce jeudi soir par le Premier ministre d’un plan d’accompagnement pour les ménages.

Sibelle a pris la parole sur un ton grave et je n’ai pas été déçu. La tigresse a sorti de son cartable une carte IGN (ou était-ce une Michelin?) et a entamé son laïus : « Près de 300 km par la route, mais 215 (seulement) à vol d’oiseau. C’est la distance qui nous sépare de la principauté d’Andorre. Alors voilà : après moult réflexions, j’ai pensé qu’il était temps de franchir le Rubicon : nous allons tirer un câble entre Andorre et la maison. L’entreprise est hardie mais aucune bataille ne se gagne dans la facilité. » Sur ce, ma chère protégée a distribué une fiche bristol. Quelques lignes seulement avaient été inscrites. Je vous résume. De source autorisée, le prix du kilowatt-heure est inférieur de 20 % en Andorre par rapport à la France. « Eh bien quoi ? Pour une fois, outre la beauté des paysages, évidemment, ce n’est pas seulement pour faire le plein d’essence, acheter quelques bouteilles, du tabac ou autre produit que nous passerons la frontière… » a simplement argué l’innocente. Laquelle s’est ensuite lancée dans une longue digression dont par décence je vous épargnerai les détails, allant jusqu’à comparer le micro-état à une sorte de boutique « duty free » d’aéroport posée à cheval ou presque sur la frontière franco-espagnole. Avant de conclure par ce morceau de bravoure : « Oui, j’ose le dire, appelons un chat un chat [sic], nous sommes fondés à vouloir profiter de la proximité de ce véritable paradis fiscal ».  

Un ange est passé. Et il m’a bien fallu répondre quelque chose d’un tantinet sensé sans pour autant trop contrarier la présidente de séance. « Proximité relative quand même. Tirer un câble sur 200 km et quelque, cela ne se fait pas tout seul. Il y a peut-être plus simple. Nous bénéficions dans notre cher Quercy d’un taux d’ensoleillement que l’on dit, légitimement je crois, supérieur à la moyenne. Pourquoi ne pas envisager dès lors la pose de panneaux solaires sur le toit le mieux exposé, celui qui donne côté bolet ? » Sibelle m’a fusillé du regard. Puis a lâché sans autre explication : « Cela risquerait d’effrayer les oiseaux… » De fait, je ne veux pas cafter, mais faire la sieste (ou faire mine de) sous le bolet tout en observant les allées et venues des mésanges et autres pies ou rouges-gorges représente en moyenne un tiers de l’activité journalière de Sibelle. 

Autre sujet de la semaine, avec ce tweet du président du Grand Cahors, Jean- Marc Vayssouze-Faure : « Bonne rentrée aux 1000 étudiants du territoire ! ». Mercredi, il a de fait accueilli sur la campus Cahors Vallée du Lot la rectrice et le président de l’université Toulouse Jean-Jaurès. « De nouvelles formations et un millier d’étudiants, voilà des signes positifs en terme d’attractivité » a remarqué en substance l’élu. Il a raison. Peut-être se trouve-t-il parmi ces étudiants de futurs juristes et en tout cas, nous l’espérons, une majorité de jeunes adultes de bonne volonté…

Alors un jour, peut-être, ils deviendront conciliateurs de justice. Des hommes et des femmes bénévoles et assermentés que l’on saisit pour les contentieux inférieurs à 5000 euros et aussi et surtout les conflits de voisinage. Ils étaient réunis dernièrement à Albas. L’occasion d’apprendre que l’an dernier, les neuf conciliateurs du Lot ont examiné 694 dossiers. Dans 170 cas, une conciliation a pu être trouvée : ce qui fait autant de charges en moins pour les juges et de procédures (avec les coûts inhérents) économisées pour les personnes concernées. Il me vient à rêvasser qu’un jour, ma chère Sibelle soit nommée conciliatrice. Ah pour sûr, les affaires de haies mal taillées, de coqs un peu bruyants, elle saurait s’y prendre pour régler tout cela ma protégée. Et pour cause : leur personnalité complexe confère aux chats le don d’anesthésier sur le champ la mauvaise foi de leurs interlocuteurs. J’en fais l’expérience tous les jours… Pourquoi ? Tout simplement parce qu’en matière de mauvaise foi, nous sommes de petits, de tout petits joueurs par rapport à eux. 

Visuel @DR

Récemment Publié

»

AVEC Pradines : Une comédie pour le premier rendez-vous de la saison ce 5 octobre 

Rendez-vous à 20 h 30 à La Prade.  La Nostalgie des Blattes est ...

»

Archives départementales du Lot : Les derniers ateliers de la saison

Pour participer, il suffit de s’inscrire sur la page Planète Lot ...

»

Cieurac : Les Randos du Souffle 2024 auront lieu le 20 octobre

7ème édition solidaire au profit de Vaincre La Mucoviscidose. Les ...

»

PS 46 : « Nous devons montrer que la gauche peut parler à la ruralité »

Rentrée pour le Parti Socialiste lotois.  Le PS 46 a fait sa ...

»

Cahors : Les Contes d’Hoffmann au cinéma Le Grand Palais ce 5 octobre 

Séance à 18 h 55 (on pourra se restaurer à l’entracte – ...

»

Aux assises, le violeur et proxénète condamné à 17 ans de prison : « Pour lui, qui ne dit mot, consent »

Troisième et dernier jour d’audience pour cette sordide ...

»

Cahors : Le chantier de la place Chapou reporté 

Une prescription de fouilles archéologiques en est à l’origine. ...

»

Peugeot Spoticar Groupe Pierre Chardard toujours aux côtés de Cahors Cyclisme 

Partenariat toujours aussi important. L’heure de la trêve ...

»

« Amourez-Vous », un projet intergénérationnel dans les résidences LADOM

Il se conclura par un grand défilé de mode/happening final ...

Menu Medialot