Réunion technique pour les éleveurs avec Bio 46

Un plan de pâturage a été établi.

Jeudi 9 décembre, 6 éleveurs se retrouvaient en petit comité pour travailler leur pâturage grâce à Benjamin Hatterley, animateur élevage à Bio 46, le groupement des agriculteurs bio du Lot, et Denis Alamone, formateur spécialisé.

En agriculture biologique, le lien au sol est un pilier du cahier des charges que doivent appliquer impérativement les éleveurs. Cela consiste à faire en sorte que les animaux soient le plus souvent en extérieur à manger directement l’herbe sur pied. Si cela revient à respecter le rythme naturel de l’animal et de la prairie, une mauvaise gestion des surfaces enherbées, notamment par le surpâturage et selon les périodes de l’année, peut accroitre le risque parasitaire et détériorer les prairies par la perte en rendement et qualité.

Aucun de ces points ne doit être négligé et un optimum d’usage doit être trouvé pour le maintien de la santé du troupeau et de la valeur alimentaire des prairies. Ainsi, par cet accompagnement sous forme d’atelier interactif intensif, Bio 46 a permis aux éleveurs présents de repartir avec leur propre plan de pâturage et la méthodologie pour pouvoir le faire évoluer d’année en année.

« C’est très important pour Bio 46 que les agriculteurs bio du Lot soient le plus possible autonomes et efficient dans leur prise de décision. Le calendrier de pâturage est un outil obligatoire en AB, mais si l’agriculteur ne le maîtrise pas, c’est un risque pour le bon maintien de son exploitation sur le long terme » a détaillé l’animateur élevage de Bio 46.

A partir de leur assolement et de leurs cartes aériennes, chaque stagiaire a pu se faire accompagner dans l’analyse de la gestion de chacune de leur parcelle. Le jeu consiste finalement à trouver le juste équilibre entre le fait de proposer à ses animaux le meilleur stade de l’herbe, le fait d’en garder suffisamment pour la fauche et le fait de ne pas les faire revenir trop tôt sur les parcelles pour éviter certaines maladies. Un véritable casse-tête dans lequel sont devenus experts les éleveurs qui ont eu le plaisir de participer à cette réunion technique.

« Cette réunion est dans la droite ligne de l’autonomisation alimentaire des élevages que nous développons à Bio 46. Elle est dans la continuité de l’expérimentation sur les prairies à Flore variées que nous avons mise en place avec le soutien technique de l’INRA. Il s’agit dans ce cadre précis d’étudier les meilleures variétés fourragères adaptées à nos différents terroirs et climat. C’est en lien direct avec l’adaptation au changement climatique et au renforcement technique de nos agriculteurs » a conclu l’animateur.