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Rassemblement contre l’antisémitisme : Plus de 300 personnes présentes à Cahors


L’AMF46 avait lancé un appel. 

Ce dimanche 12 novembre 2023, l’association des maires et élus du Lot (AMF46) avait appelé à un rassemblement contre l’antisémitisme (relais local de l’appel national). Plus de 300 personnes étaient présentes, malgré la pluie, place Chapou, devant la préfecture, à Cahors. La préfète du Lot, Claire Raulin, les sénateurs du Lot, Raphaël Daubet et Jean-Marc Vayssouze, la suppléante de la députée du Lot, Chantal Lacassagne (Huguette Tiegna défilait à Paris), le maire de Cahors, Jean-Luc Marx, le maire de Figeac, André Mellinger, les vice-présidentes du Département, Nelly Ginestet, Caroline Mey-Fau, la vice-présidente de la Région, Marie Piqué, de nombreux élus (maires, adjoints, conseillers municipaux), et citoyens de tous bords…

Jean-Marc Vayssouze, président de l’AMF46, a pris la parole : « Face à la recrudescence d’actes d’antisémitisme en France, le président du sénat et la présidente de l’assemblée nationale ont  appelé tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de notre  République à participer à une grande marche civique contre l’antisémitisme à Paris. L’association des maires de France a souhaité relayer cette initiative dans tous les départements du pays, avec un  rassemblement devant les préfectures, pour permettre à toutes les Françaises et à tous les Français qui le souhaitent de s’associer à ce rendez-vous. Un rendez-vous avec notre histoire, un rendez-vous avec la République. Car c’est bien à notre République et à l’unité de notre nation que  certains tentent de s’en prendre depuis plusieurs jours et, de manière encore plus forte, depuis le déclenchement d’une nouvelle guerre au Proche-Orient. Ce conflit nécessite de notre part une réaction unanime pour clamer un désir collectif de paix. Ici, à Cahors, dans ce terreau du Mouvement des Citoyens du Monde, cette aspiration prend un sens si particulier. Ce conflit ne doit en aucun cas constituer une occasion de revivre les pages les plus sombres de notre histoire. Une histoire qui, en de trop nombreuses occasions, a laissé une  place à l’expression de discriminations visant les personnes  appartenant ou supposées appartenir à certaines communautés. Dans les moments d’instabilité, les préjugés, les interprétations diffamatoires, les attitudes haineuses, les agressions verbales ou  physiques ont toujours su se propager en s’échappant des esprits les plus haineux. Le silence, la division et l’absence de condamnation ont à chaque fois contribué à rendre possibles et à  accréditer les projets les plus funestes. Alors n’oublions jamais ces droits bafoués lors de cette sombre journée du 3 octobre 1940 où la France a renoncé à son unité et à sa dignité en adoptant le décret-loi portant sur le statut des Juifs. Faisant d’eux des citoyens de seconde zone, le régime de Vichy a violemment et volontairement resserré l’étau autour des Juifs. N’oublions jamais ces vies ôtées par le programme de Wannsee  du 20 janvier 1942, où l’horreur absolue du XXème siècle a été froidement préparée, écrite et programmée par le régime nazi, qui a mené six millions de Juifs à la déportation et à la Shoah. N’oublions jamais cette voix des partisans de la vérité face au déferlement de haine qui s’est abattu sur notre pays en 1895, lors de l’Affaire Dreyfus. Ce sont ces droits, ces vies et cette voix qui doivent résonner, aujourd’hui, quand plus d’un millier d’actes antisémites sont recensés en à peine un mois par les autorités. Le contexte actuel est certes différent mais rien ne justifiera jamais ces inscriptions à caractère antisémite  qui  prennent  place dans plusieurs villes de notre pays. Rien ne justifiera  jamais qu’un citoyen ait la boule au ventre à cause de son appartenance lorsqu’il souhaite se rendre dans l’espace public. Quand les croix gammées souillent nos murs, quand nos concitoyens sont attaqués, quand des pseudonymes propagent sur internet des idéologies destructives, c’est la France que l’on abîme. C’est notre histoire que l’on insulte. C’est la liberté que l’on salit. Face à ces relents de poison et d’horreur, votre présence aujourd’hui est un acte fort. Je veux vous en remercier très sincèrement. Elle est la preuve et le témoignage de notre attachement collectif à la République, à la cohésion nationale et à l’unité de notre pays. Notre mobilisation collective m’inspire l’engagement d’Émile Zola qui, en écrivant son article intitulé « J’accuse » à l’hiver 1898, a clamé son attachement à la vérité et à la liberté, face à un antisémitisme grandissant. En accusant, nous condamnons et nous rappelons que le combat contre l’antisémitisme est aussi un combat contre les obscurantismes et contre l’ignorance. Dans ce combat, notre premier allié doit être la loi. Je rappelle que l’antisémitisme, comme toute forme de racisme, n’est pas une opinion mais un délit. Dans ce moment de troubles, les obscurantismes, qui étaient hier les ennemis de la communauté juive et dont les porte-parole ont tutoyé l’antisémitisme, ne peuvent aujourd’hui être les alliés de la République. Nous devons continuer à agir résolument et à travailler sans relâche pour faire la démonstration que ce retour en arrière ne sera jamais la bonne solution. Le combat contre l’antisémitisme, contre les obscurantismes et contre l’ignorance doivent être menés de front car c’est en faisant connaître notre histoire, c’est en enseignant nos valeurs, c’est en développant chez chaque enfant de ce pays un esprit critique et citoyen que notre nation pourra regarder vers l’avant. Parmi les actes antisémites qui se sont multipliés ces derniers jours, trop de jeunes, trop d’adolescents en seraient a priori les auteurs. Cela doit nous interpeller. Cela nous rappelle à quel point notre engagement en faveur de l’éducation, de la culture et de l’élévation morale doit être un combat de tous les instants. C’est avec un profond sentiment de responsabilité que nous devons exprimer notre ferme opposition à l’antisémitisme et notre attachement à ces valeurs fondamentales que sont la  tolérance, la compréhension mutuelle, l’inclusion, la justice et la laïcité. Car l’antisémitisme n’est pas simplement l’affaire de quelques uns. L’antisémitisme n’est pas une succession d’actes  isolés. Non, l’antisémitisme, c’est tout simplement la haine de l’autre. Et, dans notre République, l’altérité a toujours de multiples visages. C’est d’ailleurs cette diversité qui fait notre force. C’est donc à un cortège d’intolérances et à une pluralité de haines que l’antisémitisme ouvre la voie. Je pense notamment à la haine contre les musulmans, au racisme sous toutes ses  formes ou encore aux actes anti-LGBT, que je condamnerai  toujours avec cette même fermeté. Ma conviction, c’est que  l’antisémitisme a cette terrible capacité à réveiller toutes les formes de haine. Alors regardons l’histoire de notre pays avec suffisamment de lucidité et de responsabilité pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Regardons l’histoire de notre pays dans sa diversité, pour dire notre fierté de vivre dans cette France de Simone Veil, une France qui a traversé les plus sombres instants de l’histoire, mais une France qui a survécu, qui a su se relever et clamer son attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité. Regardons l’avenir de notre pays avec cette  conviction profonde, celle qui doit donner à chaque citoyen, quelle que soit sa religion, quelle que soit son identité, quelle que soit son appartenance ou son parcours, la possibilité de vivre et de s’émanciper au cœur de notre République. » La cérémonie s’est achevée par une Marseillaise chantée par la foule. 

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