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Prison avec sursis pour un chef d’entreprise qui harcelait moralement son employée


Un homme d’une cinquantaine d’années était jugé ce jeudi pour avoir, de manière répétée, dénigré et insulté son employée.

« Je suis Dieu, tu es une esclave ». Ces paroles répétées par le président du tribunal correctionnel de Cahors sont celles d’un chef d’entreprise lotois et ont été proférées à la victime dans le cadre de son travail. Âgé de 50 ans, l’homme était poursuivi ce jeudi 12 janvier pour harcèlement moral entre octobre et novembre 2021 à l’encontre d’une ancienne employée. L’affaire s’est déroulée à Castelnau-Montratier.

A la barre, l’homme dément les faits et contourne les problèmes. « Je n’ai jamais insulté une demoiselle. J’ai toujours été plutôt protecteur », avance-t-il assurant que ces remarques étaient des boutades. Pourtant celles-ci allaient de propos dégradants – « débile », « attardée » et autres insultes – à des gestes déplacés – une tape sur les fesses. Un autre employé corrobore ces témoignages. Très vite, le tribunal établit un lien entre la consommation d’alcool du prévenu et son comportement. La victime avait en effet assuré que son patron pouvait boire plus d’une bouteille de pastis par jour et l’envoyer en racheter quand il était à court. L’homme finit par admettre être un consommateur « un peu costaud », et ce dès 7 h du matin. Son casier judiciaire fait état d’une mention pour conduite sous l’empire d’un état alcoolique.

Face à ce harcèlement quasi-quotidien, les conditions de santé de la victime se sont vite dégradées. Compte tenu de sa dépression, son médecin lui prescrit un arrêt maladie de cinq mois. Mais cela ne suffira pas. Elle quitte l’entreprise quand son employeur lui assène : « Barre-toi ! Fais comme les autres, abandonne-moi ». L’expert psychiatre note chez la jeune femme « une personnalité altruiste », ainsi qu’un « stress post-traumatique » avec « des problèmes de sommeil » pendant plusieurs mois. « Vous étiez amoureux d’elle ? », questionne le procureur. « Non ! J’ai une femme à la maison et ça me suffit largement », répond le prévenu. « Alors pourquoi vous a-t-elle écrit « Arrête ou j’appelle ta femme » dans un message ? », enchaîne le procureur. Haussement d’épaule à la barre. Le parquet requiert trois mois d’emprisonnement avec sursis.

« Il s’agissait d’une femme qui avait vraiment envie de s’investir dans cette entreprise à taille humaine et en retour elle n’a reçu que dénigrement et insultes. Elle attend de la justice que ce comportement soit stigmatisé et que le prévenu soit accompagné. Elle ne souhaite pas que de futures employées subissent le même sort », explique l’avocate de la partie civile qui demande 2000 euros au titre du préjudice moral. Pour la défense, qui réclame la relaxe, l’attitude du prévenu est simplement un manque de « finesse ».

Le tribunal tranche : l’homme est reconnu coupable et condamné à deux mois d’emprisonnement intégralement assortis d’un sursis simple pendant deux ans, une obligation de soins, une interdiction de détenir une arme pendant 5 ans et l’obligation de verser 1000 euros de dommages et intérêts à la victime ainsi que 600 euros pour rembourser les frais de procédure.

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