Myette et les morts encombrants
Un éclat d’humour, d’enjouement et de plaisir de vivre dans la littérature féminine d’aujourd’hui.
Née à Liège et installée depuis près de trente ans à Larnagol dans le Lot, son pays d’élection, Myette Ronday publie un nouveau roman intitulé « Les morts sont devenus encombrants » aux Editions Cinq Sens. Ancien reporter de guerre, Bertie meurt lors d’un séjour à Baden-Baden. A l’entrée de l’autre monde l’attend Edna, la seule femme qu’il ait épousée et qui est décédée vingt ans auparavant, avec laquelle il revisionne sa vie en une suite de souvenirs marquants afin de s’en délester à jamais. Sido, sa jeune soeur qu’il considère comme sa fille, vit à Liège dans une maison collective peuplée de personnages étonnants. Elle entreprend seule un long voyage pour aller reconnaître le corps à la morgue et se débat ensuite avec d’invraisemblables formalités, face à des fonctionnaires obtus, pour obtenir de rapatrier le corps, tandis que dans la maison collective surviennent toutes sortes d’événements tantôt navrants, tantôt exaltants, et qu’au journal télévisé le nombre des morts s’accroît sans cesse au gré des attentats, des actes terroristes, des cyclones et des guerres qui n’en finissent pas. Si la plupart des gens vivent aujourd’hui dans un monde clos sur lui-même où l’on pense les mêmes pensées et désire les mêmes désirs, en revanche les personnages de Myette Ronday évoluent toujours dans un univers multiple où les frontières ne sont pas bien définies entre le réel et le rêve, l’ordinaire et l’occulte, le naturel et la magie, et cela grâce à une écriture subtile, inventive et enjouée. Au contraire d’être morbide voilà un roman pétri d’humour, de tendresse et de compassion, qui traite de la nécessité de se renouveler en retrouvant le plaisir qu’il y a dans la vie même.
> Myette Ronday est par ailleurs la compagne de l’écrivain Jean-Pierre Otte et déjà l’auteur de plusieurs romans : Comment devenir une mante religieuse quand on a des réflexes de fourmi, Madame Robinson et Le vélo de Berkowitz, aux éditions Flammarion.
Image : Kylli Spare