Mobilisation (et ce n’est qu’un début) à la MAEC en soutien du Groupe Cahors et de Cahors International
De nouvelles actions sont d’ores et déjà prévues en janvier.
« Il faut montrer à monsieur Libert que nous sommes des humains ». « Les engagements, la direction ne les tient pas. Le PSE est basé sur des mensonges. Aujourd’hui, Grégoire Libert met en danger la société. Il faut se bouger, l’entreprise a un avenir mais sans lui. »
Ce 16 décembre, un débrayage de 2 h a eu lieu, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) sur le site de la MAEC pour soutenir les 21 salariés de Cahors International mis en liquidation judiciaire.
Christophe Schnell, délégué CFDT de la filiale du Groupe Cahors, est revenu sur le scénario écrit par la direction : « Lundi 14 décembre, nous avons été convoqués à un CSE où on nous a annoncé que nous allions passer devant le tribunal de commerce le 15 décembre… Leur projet, c’était une liquidation pure et simple. Nous avions anticipé les choses. Un collègue est monté défendre notre projet, contradictoire avec celui de la direction. Le président du tribunal de commerce a pointé du doigt le pot au rose et a désigné un administrateur judiciaire. On est en sursis. A mon avis, il y a 3 options :
– la liquidation au 31 décembre espérée par la direction
– une adaptation avec un PSE, un PLE ou rien du tout
– ou alors il y a un loup quelque part et là…
Monsieur Libert a écrit qu’il comptait sur Cahors International qui représente 35 millions d’euros de chiffres d’affaire à 30 % de marges. Rien que pour MAEC en 2020 avec le Covid, c’est 9 millions d’euros de CA. »
Les élus étaient également présents. « Cela dépasse l’entendement. Il faut que l’on passe la vitesse supérieure. La présidente, Carole Delga, veut que la lumière soit faite. Elle s’est entretenue avec le préfet du Lot, et le préfet de Région. Elle a interpellé le ministère de l’économie. Serge Rigal,président du Département, est aussi à vos côtés. On fera tout pour se mettre en travers du chemin de ceux qui veulent détruire l’emploi et les territoires » a déclaré Vincent Labarthe, vice-président de la Région Occitanie. « On est en train d’assécher les ruisseaux qui font la vitalité du Groupe Cahors » a rajouté Marie Piqué, vice-présidente de la Région.
« On ne peut pas imaginer un territoire sans le Groupe Cahors et ses filiales. C’est important qu’il y ait une mobilisation générale. Aujourd’hui, on demande de la transparence, de l’honnêteté et de l’éthique. Ce qui s’est passé avec Cahors International, ce ne sont pas des méthodes. Il y a des perspectives pour le Groupe Cahors. A nous d’exiger que cette entreprise puisse rayonner sur le territoire » a précisé Jan-Marc Vaysouze, maire de Cahors, et président du Grand Cahors, aux côtés de Ludovic Dizengremel, maire de Mercuès.
Et le rassemblement de se conclure sur une promesse des salariés pour début janvier : « On va se mobiliser sur tous les sites pour tout bloquer. Sans nous, Monsieur Libert n’est rien. » A suivre…
> Huguette Tiegna, députée du Lot, a écrit à Bruno Le Maire, ministre de l’économie, et à Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de l’industrie, » afin de les alerter sur la situation et que des éclaircissements soient apportés par la direction ».