Lot : Stop aux déchets d’activités de soins à risques infectieux dans les conteneurs d’emballage
Depuis le début de l’année, 4 agents ont déjà subi un accident du travail à cause de la présence d’un DASRI.
Ce 8 octobre 2024, le SYDED du Lot a organisé un point presse pour soulever le problème des déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI) retrouvés dans les centres de tri. Les DASRI, ce sont tous ces objets de soin coupants, piquants ou tranchants utilisés par les professionnels de santé mais aussi les patients en auto-traitement. Ils représentent un danger important pour les agents de tri.
Tiphaine Skierlak, directrice de la Valorisation des Déchets, et Bruno Roudergues, chef de production sur le centre de tri de Saint-Jean-Lagineste, ont apporté leur éclairage.
« Depuis plusieurs mois, nous constatons une forte augmentation de la présence de DASRI sur les tapis de tri » indique Tiphaine Skierlak. Chaque jour, au moins un objet piquant ou tranchant est identifié sur la chaîne de tri, obligeant à un arrêt d’urgence pour être retiré avec précaution. Elle précise que ces déchets présentent un risque sanitaire très important pour les agents qui affinent le tri manuellement.
Il ne faut surtout pas les déposer dans les conteneurs verts/jaunes destinés aux emballages. Lorsqu’un agent se pique malgré son équipement de protection, le suivi médical est lourd et dure au moins 6 mois afin d’écarter toute suspicion de contamination.
Depuis le début de l’année, 4 agents ont déjà subi un accident du travail à cause de la présence d’un DASRI. Pourtant, il existe une filière pour gérer ces déchets. Les pharmacies délivrent une boîte jaune afin de les stocker. Il convient ensuite de les ramener en pharmacie ou en déchèterie mais en aucun cas dans le conteneur jaune/vert qui est réservé aux emballages du quotidien.
Le SYDED et l’ARS se sont associés pour sensibiliser également les professionnels de santé (ADMR, Lot Aide à Domicile, pharmacies, soignants à domicile, établissements de soin…). Un courrier a été envoyé à tous avant l’été, avec un rappel des règles de gestion de ces déchets de soin.
Lorsqu’un établissement est identifié comme auteur d’une telle erreur, le SYDED se réserve le droit de porter plainte et de facturer la réparation du préjudice. Plusieurs structures ont été identifiées au cours des derniers mois. Pour la sécurité des agents de tri, cela ne doit plus arriver, des filières existent.