Lot : « Les oubliés du Ségur » ont manifesté devant l’hôtel de Département
Le Conseil départemental a reçu une délégation.
« Nous demandons à être incluses dans le Ségur ». Ce jeudi 2 février, une manifestation organisée par la CGT a eu lieu devant l’hôtel du Département à Cahors dans le cadre d’une action nationale concernant les « oubliés du Ségur ». « Les accords du Ségur de la santé, signés le 13 juillet 2020 par le gouvernement et une majorité d’organisations syndicales, prévoient une revalorisation significative des carrières et des rémunérations des professionnels paramédicaux afin de mieux reconnaître leurs compétences et renforcer l’attractivité de leurs métiers. Cette revalorisation s’est traduite par la création d’un complément de traitement indiciaire (CTI). Cependant l’octroi de ce CTI est conditionné au fait que les agents territoriaux exercent « certaines fonctions au sein de certains établissements et services sociaux et médico-sociaux ». De plus, le texte introduit la notion volontairement imprécise, « d’accompagnement socio-éducatif à titre principal » Malgré une crise majeure, depuis des années, dans le secteur du travail social et médico-social (perte de sens dans l’exercice de nos missions, manque de moyens, salaire pas ou peu revalorisés et pas à la hauteur de nos formations et diplômes, difficultés de recrutement), le choix, purement comptable, d’exclure une partie des agents, ajoute aux difficultés de ce secteur, des inégalités entre professionnels » ont expliqué Laurence Thétiot et Lydia Roumégoux précisant que pour le Département du Lot étaient concernés les secrétaires médico-sociales en position d’accueil du public dans les Maisons des Solidarités départementales (MSD), des assistantes à la coordination gérontologique dans les espaces personnes âgées, et des travailleurs sociaux de la Maison de Personnes Handicapées (MDPH).
> Le Département précise que « c’est une décision nationale » et que « les collectivités ne peuvent appliquer que stricto sensu le décret ». Après avoir reçu la délégation, le Conseil départemental « va travailler tout au long de l’année 2023 sur le dossier afin d’assurer une juste reconnaissance à leur métier ».