La brebis Causses du Lot : Un atout pour la filière ovine
Le Parc et Ovilot sont côte à côte.
Vendredi 17 janvier, le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy et Ovilot ont lancé à Labastide-Murat le projet Causses du Lot. Porté conjointement par les deux structures, ce projet a été retenu dans le cadre d’un appel à projet lancé par l’Etat et la Fondation Avril.
« L’objectif de ce projet est de soutenir l’élevage ovin à travers une recherche de plus-value économique sur la race Causses du Lot, emblématique de notre territoire », explique Catherine Marlas, présidente du Parc. « L’élevage ovin dans les Causses du Quercy doit répondre à de nombreux défis : la baisse de la consommation d’agneaux, le renouvellement insuffisant des éleveurs, la fermeture des milieux … A travers ce projet, nous souhaitons rechercher des solutions pour l’élevage de demain », ajoute Pierre Fouché, président d’Ovilot, l’organisme de sélection de la race Causses du Lot.
Soutenu financièrement par la Fondation Avril et le CGET Massif Central, le projet s’étalera sur deux années et s’organisera autour de trois objectifs : déterminer des pratiques d’élevage à haute performance environnementale, valoriser les produits issus de la race Causses du Lot, et valoriser le métier d’éleveur. La Chambre d’agriculture du Lot, les coopératives agricoles (CAPEL, GEOC), Agneau Fermier du Quercy, l’association Transhumance en Quercy, les étudiants du lycée agricole La Vinadie de Figeac, seront associés à la démarche.
Une vingtaine d’éleveurs intéressés par la démarche et l’ensemble des partenaires du projet ont participé à cette première réunion. Après une présentation détaillée du projet et des actions à mener, les étudiants du lycée agricole ont présenté un questionnaire soumis aux futurs éleveurs ovins lors des Ovinpiades départementales le 9 janvier au lycée agricole La Vinadie. Objectif : connaître la vision du métier par les éleveurs ovins de demain. Au printemps, les éleveurs impliqués dans le projet se réuniront pour analyser en quoi leurs pratiques répondent aux attentes de la société en termes environnemental, de gestion de l’espace ou de produits mis sur le marché. Leurs conclusions viendront enrichir le travail d’un cabinet conseil en marketing qui réalisera des outils de communication et de promotion. Un autre groupe de travail réfléchira à l’élaboration d’un nouveau produit à commercialiser auprès des restaurateurs et bouchers pour valoriser la Causses du Lot. Parallèlement, les étudiants de l’école d’agronomie de Toulouse réaliseront une enquête pour connaître les habitudes locales de consommation d’agneau.
« Nous souhaitons porter un projet fédérateur, qui implique tous les acteurs de la filière. Nous voulons préserver ce qui fonctionne bien et en même temps essayer d’apporter un plus en mariant mieux filière et territoire», précise Catherine Marlas.
« Depuis des années, Ovilot travaille sur la sélection de la race Causses du Lot, la plus adaptée à ce territoire. Notre récent partenariat avec le Parc ne peut, à l’avenir, que se renforcer », se réjouit Pierre Fouqué. « Tous ensemble, nous pouvons engager une réflexion collective pour conforter la filière et inventer son avenir », concluent-ils.