Intervention remarquée de Raphaël Daubet dans la discussion générale sur le projet de loi de finances

Le sénateur du Lot a été applaudi par l’hémicycle.

Longue intervention du sénateur du Lot, ce jeudi 23 novembre en discussion générale, préalable au débat de la loi de finances 2024. Raphaël Daubet a exprimé objectivement son point de vue sur le budget de l’État et les grands choix politiques qui en découlent. Une prise de parole largement applaudie sur les bancs de l’hémicycle. S’il a bien voulu reconnaître quelques bons choix du gouvernement, le parlementaire a pointé du doigt, face au ministre, un manque de lucidité et de réformes. Notamment pour les problématiques rencontrées dans les territoires ruraux.

« Les experts sont unanimes : les hypothèses sur lesquelles le budget 2024 s’appuie sont trop optimistes, malgré les bons résultats économiques obtenus en 2023, en terme d’emploi et d’activité. » Ainsi, les inquiétudes du sénateur sont nombreuses. Ce dernier a dénoncé les mesures purement symboliques, comme l’indemnité carburant de 100 euros par an, dérisoire pour les travailleurs qui parcourent 20 à 30 kilomètres par jour, souvent, dans les territoires ruraux comme le Lot. Il a dénoncé l’abandon du prêt à taux zéro pour de nombreuses communes. Une mesure totalement injustifiée selon lui, au vu de la tension qui existe bel et bien, des enjeux démographiques et du vieillissement, qui menacent nos entreprises, nos services publics, nos écoles, nos commerces…Le parlementaire a également rappelé que l’abandon des énergies fossiles et la transformation de nos habitudes doivent être accompagnés, y compris pour les classes moyennes. « Attention aux bonnes idées vertes qui déclenchent des colères noires et finissent sur des ronds-points jaunes ! »

Raphaël Daubet a tout de même salué la saine décision du gouvernement, d’investir pour l’école et les fonctions régaliennes : défense, intérieur, justice. « L’augmentation des dotations aux collectivités locales, reste, quant à elle, très insuffisante. Elles sont pourtant les seuls maîtres d’ouvrage de la transformation du pays, de la rénovation des infrastructures sportives, des écoles, des monuments… »

Pour terminer son intervention, le sénateur a soulevé un dernier point : l’obésité des administrations centrales, des agences et des opérateurs, qui pèsent lourdement sur notre déficit public, et font que notre pays peine à se réformer.

« Ce fut un grand honneur et une chance pour moi d’intervenir dans un moment aussi solennel que la discussion générale, et sur un texte aussi majeur que le projet de loi de finances. J’espère avoir été constructif, à la hauteur des attentes des Lotoises et des Lotois » a-t-il conclu.