« Il l’insultait de tous les noms et lui a craché dessus » : Ivre, un artiste-peintre s’en prend à sa compagne et à des gendarmes
Lors d’une soirée marquée par l’alcool, un artiste-peintre de 67 ans a été jugé pour violences conjugales, outrages à gendarmes et conduite en état d’alcoolémie. Un incident qui a dégénéré et entraîné sa comparution immédiate.
Le vernissage vire au drame. Le 14 mars, au tribunal correctionnel de Cahors, un artiste-peintre de 67 ans comparaissait pour violences conjugales, outrages à gendarmes et conduite en état d’alcoolémie.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 9 au 10 mars 2025, à la suite d’une dispute avec sa compagne, survenue lors d’un vernissage de ses toiles au Couvent de Belaye. Le couple, alcoolisé, se querelle violemment dans le bar-restaurant. « Il l’insultait de tous les noms, lui a craché dessus. Elle l’insultait en retour », rapportent certains témoins. Le prévenu préfère minimiser les faits : « C’était une dispute entre compagnons, c’est tout. Ce soir-là, elle était fatiguée et voulait rentrer, moi j’étais contrarié parce que je n’avais pas eu assez de visiteurs. » Trois jeunes pompiers volontaires présents sur les lieux tentent bien de les séparer puis de les dissuader de partir, mais peine perdue. Plus tard, ils les croisent à nouveau sur la route. « On les a vus à l’arrêt sur le côté, elle s’est mise en boule en nous disant qu’elle avait peur de lui. Il était vraiment saoul », rapportent ces témoins, qui appellent alors la gendarmerie.
Lorsque les forces de l’ordre interviennent, la situation se détériore encore : à la vue des menottes, l’homme simule un malaise. Puis, placé de force dans la voiture de la gendarmerie, il s’énerve, frappe la vitre, profère des insultes et essaie de s’enfuir. Il ne tarde pas à se rendre coupable d’outrage à agent de la force publique. « Je n’ai pas signé pour me faire insulter », réagit l’un des deux gendarmes qui se portent parties civiles.
Le prévenu, qui possède 12 mentions à son casier, reconnaît la plupart des faits, expliquant qu’il était « sous l’empire de l’alcool » et que ses souvenirs étaient « flous ». Le retraité, abstinent pendant six ans, a repris l’alcool il y a trois mois. Aux gendarmes, sa compagne avait déclaré : « Ce n’est pas quelqu’un de méchant. Le ton est simplement monté ». La substitut du procureur préfère ne pas laisser de place à l’atténuation : « Il n’y a pas de nuance dans la violence. Cracher sur quelqu’un, c’est de la violence. Il n’y a pas de demi-mesure. »
Le tribunal a finalement relaxé l’homme pour les faits de violences et prononcé, pour les autres faits, une peine de huit mois de prison, assortie d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec l’obligation de suivre des soins, d’accomplir un stage de sécurité routière et l’interdiction de conduire tout véhicule pendant trois ans. Une amende de 500 euros a été fixée pour les victimes, les gendarmes, qui ont été insultés lors de l’interpellation.