Du vocabulaire régional aux Tard-Avisés en passant par le Grand Palais
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Et vous, compatriotes lotois, vous dites plutôt une malle ou un coffre de voiture ? Quand vous faites vos courses, vous emportez un sac, une poche ou un pochon ? Pour ouvrir une porte, vous empoignez la clenche, la cliche ou plus simplement la poignée ? Pour dessiner ou prendre des notes, vous utilisez un crayon de ou à papier, un crayon de bois, un crayon gris ? Quelques exemples du fantastique travail de Mathieu Avanzy, maître de conférences à la Sorbonne, spécialiste en linguistique et qui, cartographies à l’appui, distille sur son compte Twitter et sur le blog français-de-nos-regions des études qu’il mène avec d’autres collègues. C’est tout simplement passionnant. Où l’on perçoit que les mots du quotidien se déclinent différemment selon les régions, même dans des zones de territoires restreintes. Moins une ode au régionalisme qu’à la diversité, et à des habitudes héritées de nos parents. Une leçon à tous points de vue qui est aussi rassurante. A l’heure de la mondialisation et de la standardisation, il demeure, via les mots, des bastions de résistance. Et je n’ai pas même évoqué la question évidemment sensible de la chocolatine !
– Le compte Twitter ZoomHistoire qui gère également une chaîne YouTube, et dont la vocation est de proposer des chroniques de vulgarisation historique, a évoqué le week-end dernier la date du 7 mars 1707. Et d’expliquer : ce jour-là, « des paysans du Quercy entrent en révolte contre l’instauration d’une énième nouvelle taxe sur les contrats de mariage et de baptême. Ce mouvement dit des « Tard-Avisés » ira jusqu’au siège de Cahors avant d’être dispersé par la troupe. » Ajoutons qu’une plaque de rue rend désormais hommage aux « Tard-Avisés » dans le village des Arques, un des foyers de cette jacquerie.
– Depuis mardi, une nouvelle bière est disponible au bistrot solidaire de La Poule aux potes, à Cahors. Elle s’appelle la Melting Potes, et elle est réalisée par des migrants qu’accompagne l’association AMIgrants dans les locaux de la Brasserie Bouriane. Tous les détails sur ce projet sur cette page Facebook et celles des collectifs engagés pour sa réussite. Attention : solidaire ou pas, cette bière est à consommer avec modération.
– Mauvaise surprise pour le cinéma multiplexe du Grand Palais. Des malfaisants ont tenté cette semaine une opération relevant de l’escroquerie en imitant la page Facebook de l’établissement. Le communiqué de la page officielle : « Suite à de nombreux coups de téléphone et messages, nous confirmons que les messages que vous recevez concernant 5 places à gagner ne sont pas de notre fait. Nous ne vous demanderons jamais de donner vos numéros de carte bancaire. Si vous avez payé, vous devez faire opposition auprès de votre banque. » De passage sur la vraie page, on a repéré quelques posts plus rigolos. Une galerie de photos notamment, avec nombre de bonnets, paires de gants ou écharpes oubliés par des spectateurs. Mais aussi des paires de lunettes, des téléphones et autres parapluies ou clé USB. Sans compter… une calculatrice. Est-elle tombée de la poche d’un lycéen ayant séché un cours pour venir se faire une toile ? La direction du Grand Palais précise par ailleurs que les cartes de crédit ou d’identité et les portefeuilles ont été remis au commissariat. Pour les autres, les objets trouvés sont à réclamer au comptoir du ciné.
– De passage sur la page Facebook de la Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot (dite aussi la SEL), nous avons repéré une version actualisée du Calendrier des événements organisés pour le 150e anniversaire de la proclamation de la république par Léon Gambetta et le 100e anniversaire du transfert de son cœur au Panthéon. Les premiers rendez-vous, des conférences, sont programmés en avril et mai. Nous avons appris par la même occasion qu’un grave débat anime la vénérable société : lui faut-il coloriser son insigne (ou son logo, pour être plus explicite) ? A la SEL, on pourrait citer Rimbaud : « Il faut être absolument moderne ». Même quand on est né en 1872.