Développement du sport scolaire et prévention de l’obésité infantile : Christophe Proença a présenté les conclusions de la mission flash
Le député du Lot a proposé plusieurs mesures fortes.
Le mercredi 19 mars, la commission des affaires culturelles et de l’éducation a tiré la sonnette d’alarme :
Les conclusions de la mission parlementaire sur le développement du sport scolaire et la prévention de l’obésité infantile menée par les députés Christophe Proença et Frédérique Meunier révèlent une situation préoccupante et recommandent des mesures fortes.
Après de nombreuses auditions et tables rondes d’experts, le constat est sans appel : la sédentarité chez les jeunes est en augmentation constante. 63% des enfants de 6 à 10 ans et 79% des adolescents de 11 à 17 ans ne pratiquent pas une activité physique suffisante selon les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. Une baisse continue du « capital santé individuel » est observée depuis 1980 avec près de 17% des enfants d’âge scolaire étaient en surpoids en 2014-2016, dont 4% en situation d’obésité.
Mais derrière ces chiffres se cachent des disparités sociales et territoriales :
Un enfant d’ouvrier a deux fois plus de risques d’être en surpoids qu’un enfant de cadre. Quant à l’obésité, elle est trois fois plus fréquente chez les enfants d’ouvriers. Les disparités territoriales sont frappantes, avec par exemple 22% d’enfants en surpoids dans les Hauts-de-France contre 17% en moyenne nationale.
Face à ce constat et pour enrayer cette crise, les rapporteurs proposent plusieurs mesures fortes :
– Instaurer une mesure-pesée annuelle pour tous les élèves de CE2 pour détecter les fragilités.
– Généraliser les tests de forme physique annuels dans toutes les académies.
– Rendre effectives les 3 heures hebdomadaires d’EPS au primaire et porter à 4 heures pour tous les collégiens afin d’inscrire durablement le sport dans l’éducation.
– Renforcer la formation des enseignants du primaire en EPS pour garantir un encadrement de qualité.
– Améliorer l’accès aux équipements sportifs, notamment les piscines.
« Ce rapport doit être un électrochoc et un appel à l’action pour lutter contre la sédentarité croissante et améliorer la santé des élèves français à long terme. L’école et les enseignants ne peuvent régler tout les maux de la société et il est déjà demandé énormément d’efforts à ces derniers ».
Les rapporteurs insistent sur l’urgence de mettre en œuvre ces recommandations pour inverser cette tendance et prévenir les problèmes de santé futurs liés au manque d’activité physique. Il est a noter que le député Christophe Proença se félicite également des résultats obtenus dans le département du Lot où près de 60% des élèves savent nager dès la fin de la classe de 6ème : « Ce résultat est supérieur par rapport à l’échelle nationale, le droit à l’activité physique pour chaque enfant doit devenir une priorité nationale, au même titre que l’éducation et la santé. »