Département du Lot : Ambition et détermination, Serge Rigal annonce la couleur pour 2018
Le président du Conseil départemental a prononcé ses voeux ce jeudi 11 janvier.
Une séquence vidéo des réalisations 2017 du Département a introduit le discours des voeux de Serge Rigal, président du Conseil départemental, ce jeudi 11 janvier. « Force est de constater qu’en un temps très court, en une année seulement, le Département a réalisé de belles choses parce qu’elles touchent directement la vie de nos concitoyens et améliorent leur quotidien. Les réalisations que vous venez de voir sur cette vidéo ont au moins un point en commun : chacune d’elles est frappée du sceau « Demain le Lot », notre projet de mandat élaboré en 2015 avec l’ensemble de mes collègues et voté à l’unanimité. Vous pouvez constater que nous tenons le cap et que nous le tenons bien. Oui, le Département avance. Oui, le Département investit. Oui le Département accompagne. Oui le Département est au cœur de l’animation de ce territoire avec pour objectif de favoriser son développement harmonieux, de l’inscrire dans la modernité » a-t-il souligné avec un bel exemple à l’appui : la délégation de service public sur le le numérique signée en décembre dernier entre les départements de l’Aveyron, de la Lozère, du Lot et l’opérateur Orange.
L’homme fort du Département a haussé le ton sur la desserte ferroviaire, « frein important à l’attractivité » du territoire qui est un des chantiers prioritaires : « Comment accepter que nous mettions plus de temps aujourd’hui pour aller à Paris qu’à l’époque où Maurice Faure empruntait le Capitole ? Ceci n’est pas tolérable. Il y a là un vrai combat à mener. Plusieurs Départements se mobilisent autour de ce problème. Il nous faut être plus déterminés encore, avec l’appui de la Région, pour que l’Etat et la SNCF nous entendent pour de bon. Est-il normal de mettre parfois 3 heures pour se rendre aujourd’hui en train à Toulouse ? Non ce n’est pas normal mais c’est possible ! Et cela n’est pas acceptable. » Pour relever les défis à venir, Serge Rigal a appelé « à dépasser les chapelles » : « Département, chambres consulaires, intercommunalités doivent jouer en équipe, favoriser les complémentarités. »
Il n’a pas caché par contre son inquiétude sur deux dossiers : « Je dois vous confier que je suis inquiet, quant à la situation de nos EPHAD. Le modèle nous renvoie des signes d’essoufflement. Il faut être très vigilant dans ce domaine. J’ai rencontré tous les présidents des EPHAD et j’ai demandé à mes services de réfléchir à un accompagnement encore plus performant de ces structures. Ce n’est pas une simple question de moyens financiers. Il s’agit d’adapter nos modèles à des modes de gestion moderne, de coopération intelligente. Inquiet, je le suis aussi beaucoup en ce qui concerne les mineurs non accompagnés, les MNA. En 2017 nous avons eu à accueillir 310 jeunes migrants ici dans le Lot contre 200 en 2016. Je voudrais être très clair sur ce dossier.
– en tant que citoyen, nous avons tous une responsabilité vis-à-vis de ces jeunes exilés, que l’énergie du désespoir a fait échouer ici chez nous, après des mois d’enfer, au prix de risques insensés. J’ai le plus grand respect pour ces jeunes.
– en tant que président du Département, sans me départir d’un nécessaire humanisme, je dois bien être vigilant quant aux sommes engagées pour assurer un accueil décent à ces jeunes. Nous assumons et assumerons notre part. Je demande à l’Etat d’en faire autant. Oui, chacun sa part ! »
Il a enchaîné en rappelant les futurs investissements : lancement du programme du futur collège de Bretenoux, distribution de 1000 tablettes dans les collèges, ouverture de la déviation de Cambes, le raccordement de la RD 820 à Pradines, début de la déviation de Sauzet… Et de conclure : « Mesdames et Messieurs, en nous mobilisant pour un Lot tourné vers l’avenir, pour un Lot ambitieux sans être prétentieux, pour un Lot dédié à nos enfants, j’ai à l’esprit des solutions, pas des problèmes ; de la confiance, pas du pessimisme. Et pour s’en convaincre, je pourrais énumérer quelques malheurs qui frappent en cet instant des femmes, des enfants et des hommes ici ou là sur notre planète. En nous disant que oui, nous avons une certaine chance d’être nés ici, de vivre ici. »