Déjà condamné pour harcèlement, il reprend contact avec sa victime et écope de 4 mois de prison
Le prévenu a envoyé plusieurs messages à son ex-conjointe pour essayer de la convaincre de le laisser voir ses filles dont elle a la garde exclusive.
Ce n’est pas la première fois que le prévenu comparaît devant le tribunal correctionnel de Cahors. Après l’avoir condamné pour harcèlement en octobre 2022, la justice avait interdit à cet homme de 37 ans de reprendre contact avec la victime : son ex-compagne et mère de ses filles. C’est pourtant ce qu’il a fait en mars 2023 et qui lui avait valu une nouvelle condamnation. L’histoire s’est encore répétée puisque, ce mardi 20 juin, il était de nouveau dans le box des accusés, jugé pour avoir contacté la victime par message entre le 28 mai et le 1er juin à Bezolles et Boissières.
La victime a déjà déposé sept plaintes. Cette fois, elle demande simplement 1 euro de dommages et intérêts. Le scénario est toujours le même : son ex-conjoint la harcèle de messages dans le but de voir leurs filles, n’hésitant pas à utiliser un ton culpabilisateur. « Il me laisse dans un état d’insécurité permanent », avait-elle confié lors de son audition.
De son côté, le prévenu reconnaît les faits mais a réponse à tout. « Je suis inexcusable mais c’était bientôt la fête des pères, ce sont mes tripes qui ont parlé », assure-t-il. Pour autant, il n’hésite pas à accuser son ex-femme d’avoir kidnappé ses enfants. Selon l’expert psychiatre, il présente des traits dépressifs : « Je ne suis pas le méchant loup, je ne demande qu’à me reconstruire », confie-t-il. Son avocate Me Geffroy ajoute : « On ne lui enlèvera pas le fait que c’est un père de famille ». Pourtant quand le tribunal l’interroge sur ses projets, l’homme répond à tout-va qu’il souhaite « partir vivre et travailler à l’étranger ».
Son casier judiciaire affiche déjà une dizaine de mentions, notamment pour des faits de trafic de stupéfiants, d’agression sexuelle, ou encore de menaces de mort. « Il n’est pas en mesure de respecter des règles, des mesures de justice ou une quelconque autorité », déplore la substitut du procureur. Le prévenu ressort de l’audience menottes aux poings : direction la prison pour 4 mois d’incarcération.