De notre cher Gambetta qui séduit les biographes à la suite du feuilleton du château de Lantis

Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

Une bonne nouvelle pour les Lotois (et les autres) : notre cher Léon Gambetta revient sur le devant de la scène éditoriale. Via l’historien Florian Louis, nous apprenons qu’une biographie sobrement titrée « Gambetta » paraîtra en avril aux doctes éditions des Presses Universitaires de France. L’auteur ? Eric Anceau, qui se présente ainsi sur X : « Historien de l’État, des pouvoirs et des sociétés à l’époque contemporaine avec un fort ancrage dans la France du XIXe ». Le résumé proposé par l’éditeur : « Léon Gambetta (1838-1882), dont la vie a été aussi brève qu’intense est une figure centrale de la Troisième République. Rien ne prédestine ce petit-fils d’immigré italien et Italien lui-même jusqu’à sa majorité à devenir un homme d’Etat si ce n’est cette passion de la politique qui le tient dès son plus jeune âge. Avocat, orateur impétueux, député, journaliste, esprit brillant aimé des Français, Gambetta est une personnalité dont la biographie est incontournable de la fin du Second Empire aux années fondatrices de la Troisième République, en passant par la guerre franco-allemande et les premiers grands combats républicains : ceux des institutions, de l’Ecole, de l’armée et du retour de la France sur la scène internationale. Il incarne l’esprit républicain, l’aspiration à l’égalité et la grandeur de la nation. Son héritage perdure. » 

– Ce n’est pas tout. Toujours grâce à Florian Louis, on sait qu’en mai, cette fois, est annoncé un autre ouvrage titré « Gambetta, Défendre la Patrie, fonder la République », aux éditions Calype, une maison qui a l’ambition « de proposer une nouvelle approche du savoir et de la connaissance, en s’efforçant d’unir l’excellence scientifique, l’originalité et la lisibilité ». Les auteurs sont Pierre Allorant et Walter Badier. La 4ème de couverture :  « Le nom de Gambetta n’évoque qu’une place, voire l’image du héros de la Patrie sortant en ballon de Paris assiégé en 1870. Bien que sa carrière politique soit brève, quatorze années entre 1868 et sa mort précoce fin 1882, Gambetta est, avec Thiers et Ferry, un père fondateur de la Troisième République. La légende de Gambetta a reçu sa consécration de son entrée au Panthéon en 1920, avant son centenaire en 1938. Si son souvenir s’est en partie estompé, les avancées historiographiques permettent d’éclairer son parcours et sa trace dans la mémoire de la nation et de la République. Au moment où la crise de défiance envers la politique réinterroge le modèle républicain, la figure, le destin et la mémoire de Léon Gambetta, de l’opposant à Napoléon III au chef parlementaire combattant pour la République, peuvent contribuer à alimenter le débat public contemporain. »

– Une autre actualité éditoriale. Grâce au compte spécialisé Finales Rugby, nous sommes informés que ce « 7 février prochain, sera fêté le centenaire d’un des meilleurs piliers du rugby français des années 1950-1960, Alfred Roques, le « Pépé du Quercy » surnommé « The Rock » en Afrique du Sud lors de la tournée de 1958. Un ouvrage va lui être consacré… » Le livre est signé Jean-Louis Conte et paraîtra chez Edicausse. Originaire du Tarn-et-Garonne voisin, mais ayant joué sous les couleurs du club cadurcien avant de s’établir dans la préfecture lotoise jusqu’à sa mort, celui qui fut 30 fois international devint dans le civil chef du service d’entretien du stade municipal de Cahors et géra le restaurant La Poule au Pot… 

– On change complètement de sujet en revenant sur l’affaire du château de Lantis que nous avions évoquée, déjà, la semaine passée. Les faits, pour rappel : dans l’émission « Des Racines et des Ailes », la propriétaire indiquait en substance avoir acquis le domaine sans deviner que sous une motte de terre, était enfoui un château ! Or, preuves à l’appui (photos, extraits de cadastre etc.), historiens et simples téléspectateurs du Lot ou d’ailleurs ont réfuté cette version. Sans qu’on ne comprenne pourquoi, il y a eu affabulation. C’est d’autant plus dommage que la restauration s’est avérée réussie. Toujours est-il que la presse nationale a fini par s’intéresser à cette histoire. Citons par exemple Le Figaro Immobilier :
« S’il ne fait aucun doute que le château du 17ème siècle était à l’abandon après la Seconde Guerre mondiale, envahi par la végétation et avec un plafond effondré, sa silhouette a toujours été connue des habitants de la commune… » Et de préciser : « Ils (les propriétaires) ne parlent cependant plus de château «enseveli» à Sud-Ouest qui a souhaité obtenir des précisions, se contentant de parler des «broussailles» qu’il a fallu dégager. » Quant à 20 Minutes, le ton est plus cinglant : « Bref, l’histoire narrée par les propriétaires du château semble bien n’être qu’un gros « mytho ». Alors pourquoi ont-ils inventé ce récit abracadabrantesque ? Peut-être pour attirer davantage de visiteurs, de visiteurs, le château de Lantis accueillant, à l’année réceptions, expositions et séminaires, et étant classé « gîte 3 épis » (en passant, il n’est fait nulle mention d’une quelconque excavation sur le site du domaine) ? » Pour information enfin, la vidéo YouTube de l’extrait de l’émission bat des records… en terme de commentaires. Il y en avait plus de 450 à l’heure où ces lignes étaient écrites. Peu flatteuses, il va sans dire. Dommage, car d’ordinaire, les intervenants interrogés par les animateurs ou journalistes préparant l’émission (architectes des Bâtiments de France, historiens reconnus, experts d’organismes divers comme le Conservatoire du Littoral – quand il y a lieu -…) savent le cas échéant prévenir les dérives ou les affabulations.