De l’eau du robinet qui coule rouge aux photos retouchées (ou pas)
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Un sourire pour débuter. Pour détendre aussi l’atmosphère à Cahors où la question de l’eau provoque bien des poussées d’urticaire en cette campagne. Figurez-vous qu’en Italie, cette semaine, comme le rapporte par exemple le journal hollandais De Telegraaf, les habitants de Castelvetro di Modena, dans le nord du pays, ont soudainement vu du vin couler du robinet. D’un rouge soyeux. La stupeur passée, la réponse des autorités est venue rassurer tout le monde. Les canalisations d’une coopérative avaient croisé accidentellement celles du réseau d’eau municipal. Et des milliers de litres de vin censés se diriger vers l’usine d’embouteillage se sont donc mis à couler chez les particuliers au moment de boire un verre d’eau, de faire la vaisselle ou de prendre une douche. Ne rêvez pas. Enfin si. Vous imaginez des hectolitres de notre cher malbec soudain remplir votre baignoire ? Une version moderne et enivrante des noces de Cana.
– Les élections encore. Avec une sorte de palmarès établi par le Huffington Post des photos de listes où faute de pouvoir réunir tous les candidat(e)s à l’heure dite devant l’objectif, on a fait appel à des logiciels type Photoshop pour les rajouter. Le problème, c’est que parfois, ce subtil travail n’est pas passé inaperçu. Nos confrères ont ainsi repéré que sur la photo de l’équipe conduite par le maire sortant de Rocamadour, Pascal Jallet, au deuxième rang, des colistiers n’avaient pas de jambes. C’est gênant. L’essentiel étant malgré tout que s’ils sont élus, ils aient toute leur tête pour conduire à bien leur mandat. Et puis, après tout, qu’un miracle de la technologie soit constaté à Rocamadour, c’est quasiment dans l’ordre des choses…
– Avant, c’est en parcourant le marché, en attendant le bus ou en traînassant sur le boulevard que nous étions sollicités pour signer une pétition. Maintenant, c’est sûr Facebook ou Twitter que plusieurs fois par jour, nous sommes interpellés sur les sujets les plus variés. A tel point que cela devient lassant. Dans ce contexte, saluons la performance des syndicalistes CFTC du SDIS du Lot dont la pétition initiée en début de semaine avait vendredi déjà réuni 1500 signatures (dont une bonne partie provenant d’internautes non lotois). Ils regrettent que le Conseil départemental n’augmente pas sa participation financière. « Alors que les Centres de Secours ont de plus en plus de difficultés à assurer les interventions en journée faute de disponibilité suffisante, alors que les ambitions affichées par le projet de service du SDIS ne peuvent être assumées faute d’effectifs suffisants, alors que le principal centre de secours du département, celui de Cahors, assume ses missions en sous- effectif permanent, le Conseil d’administration du SDIS a voté une nouvelle diminution du budget. Cela n’est plus tenable » se plaignent les intéressés.
– Nous avons déjà plusieurs fois signalé ici le site de l’INA qui a la bonne idée de mettre en ligne de savoureuses archives. C’est également le cas d’un autre organisme public, le CNRS. Lequel, via Twitter, rediffuse un podscat (reportage sonore) consacré à Crayssac et à son site archéologique où des milliers d’empreintes de dinosaures ont été mises au jour au niveau de sa « plage » du Jurassique, datant de 150 millions d’années. Une idée de balade pour cet été !
– Autre idée de promenade à laquelle nous convie l’historien Nicolas Savy sur Facebook : le château de Milhac qui fut ruiné durant la guerre de Cent Ans. Il appartenait à la famille de Thémines et avait fonction de chef-lieu de l’importante baronnie de la Bouriane, aux confins du Quercy et du Périgord, une région où les combats franco-anglais furent quasi- permanents. La forteresse fut progressivement abandonnée durant la guerre avant d’être totalement désertée peu après. Via des photos savamment légendées, toutes les richesses des lieux sont explicitées.
– Connaissez-vous Edouard Boubat (1923-1999) ? Originaire de Paris, ce photographe est avec Brassaï ou Willy Ronis, notamment, l’un des plus éminents représentants de la photographie humaniste française du XXème siècle. A tel point que le poète Jacques Prévert a pu dire : « Boubat, un correspondant de paix… » L’artiste a effectué un séjour à Cahors en 1959. Un jour de marché, il a saisi une belle femme d’ici, assise sur un étal, élégante avec son chapeau, tenant fermement mais tranquillement une oie qui n’avait (encore) trouvé preneur… Le cliché en noir et blanc est effectivement d’une rare humanité. Il circulait cette semaine sur ce compte Twitter.