Communautés de communes : La fusion Quercy Bouriane – Causse de Labastide-Murat a du mal à passer…
Aurélien Pradié et Marie-Odile Delcamp sont sur la même longueur d’onde.
Mercredi 28 septembre, la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) s’est réunie pour la dernière fois. Si pour le nord, la messe était d’ores et déjà entendue, Aurélien Pradié, maire de Labastide-Murat, a déposé un amendement pour que vive Coeur de Causse mais qui n’a pas obtenu la majorité qualifiée (20 pour et 5 contre, 10 abstentions). La préfète, Catherine Ferrier, a donc confirmé qu’au « au 1er janvier 2017, Quercy Bouriane et Labastide-Murat formeront une nouvelle communauté de communes. » Depuis, le président de la Communauté de communes du Causse de Labastide-Murat et Marie-Odile Delcamp, maire de Gourdon, et présidente de la Communauté de Communes Quercy Bouriane, sont vent debout contre cette fusion et communiquent : « Nous tenons à rappeler plusieurs vérités essentielles :
– Nos deux intercommunalités, Bouriane et Causse ont rejeté massivement le projet de fusion initialement proposé par l’Etat.
– Les conseils municipaux souverains représentant, plus de 80 % de la population des deux territoires, ont eux aussi rejeté ce projet de fusion. Une majorité nette des communes de la Bouriane et une majorité de 99 % des communes du Causse ont rejeté la fusion. Au total, ce sont plus de 350 conseillers municipaux qui ont rejeté un tel projet. Un refus sans appel. Comment l’ignorer ?
– La Communauté de Communes de Labastide-Murat a la possibilité légale de s’agrandir et de poursuivre son projet de territoire, en s’étendant à 9 communes de proximité. Les Communes du Durbans, Reilhac, Quissac, Flaujac, Le Bastit, Couzou, Carlucet et Soucirac ont délibéré en ce sens à l’unanimité de leurs conseils municipaux. 94 % des communes concernées par cette extension ont donné leur accord massif. Une volonté claire, nette et incontestable de former une intercommunalité du Causse central. Comment l’ignorer ?
Face à des avis aussi majoritaires, il n’est pas imaginable qu’un autre projet soit imposé. Les élus municipaux ne peuvent pas être méprisés, piétinés et outre passés.
Les membres de la CDCI ont donné 20 voix pour ce projet et seulement 5 contre. Cela ne suffit pourtant pas à adopter le projet. L’aberration est totale. Nous avons de vrais différences et divergences politiques. Sur bien des sujets, nous sommes totalement en désaccord. Mais aujourd’hui, c’est de l’intérêt général qu’il s’agit. C’est du respect des conseils municipaux dont il est question. Sur un sujet aussi essentiel que l’avenir de nos territoires, nous faisons front commun.
C’est pure folie de vouloir marier de force deux territoires qui, l’un comme l’autre, ne le veulent pas. On ne construit pas l’avenir contre les territoires, mais bien avec eux. Nous appelons au respect de la majorité démocratique des élus. Nous appelons au dialogue et à l’écoute. Personne ne peut imaginer que le passage en force devienne la règle. La seule issue qui s’impose est celle du maintien de nos deux intercommunalités, côte à côte et sans fusion. Notre mobilisation est totale et intangible pour faire entendre l’intérêt général, celui de la majorité démocratiquement exprimée. Il en va du respect, de la viabilité et de la sérénité de nos territoires. Notre appel est solennel. Notre détermination totale. Nous n’accepterons pas l’inacceptable. » A suivre…