Clap de fin à Gindou : Pour ses 40 ans, le festival de cinéma en met plein la vue
Les Rencontres Cinéma de Gindou se sont terminées samedi 24 août dans l’emblématique théâtre de Verdure. Parrainé par Mathieu Amalric, le festival a connu une forte affluence.
Était-ce l’effet de la présence de Mathieu Amalric ou celui du quarantième anniversaire du festival ? Surement un mélange des deux. Quoi qu’il en soit, les Rencontres Cinéma de Gindou ont, une fois de plus, connu un franc succès. Du 17 au 24 août, une foule de curieux et de passionnés s’est rassemblée devant le grand écran tendu face au théâtre de Verdure de Gindou. « La fréquentation a été beaucoup plus importante que les années précédentes : on a eu jusqu’à un millier de personnes certains soirs », confirme Marie Virgo, responsable et programmatrice du festival.
Cette année le festival était placé sous le signe de Mathieu Amalric, son parrain. « On voulait trouver quelqu’un connu du grand public. Mathieu Amalric a la particularité d’être à la fois un comédien et un réalisateur. Ses films sont en totale adéquation avec notre ligne éditoriale. Le plus dur a été de sélectionner ceux à projeter. Il nous a laissé une grande liberté pour le faire », confie Marie Virgo. Les organisateurs ne sont pas les seuls à être tombés sous le charme de l’acteur. Chaque jour, à l’exception du dernier, des temps de discussions étaient organisés entre le public et lui. « Il était présent tous les jours, et surtout très disponible et accessible. C’est ça aussi la magie de Gindou », sourit Pierre, habitué du festival depuis une vingtaine d’années.
Au total, le festival a projeté plus de 70 films : une partie en journée dans la salle du cinéma L’Arsénic, une autre le soir en plein air. Parmi les temps forts, les spectateurs se souviendront notamment de « Miséricorde » d’Alain Guiraudie et « Slocum et Moi » de Jean-François Laguionie. Les deux réalisateurs ont d’ailleurs en point commun d’avoir parrainé de précédentes éditions du festival de Gindou. Samedi, la soirée de clôture s’est tenue tant bien que mal malgré une météo perturbée. Un groupe de lycéens de Gourdon et Cahors ont ainsi pu révéler le film qu’ils avaient réalisé au cours de la semaine du festival.
Pour les organisateurs, la partie a été une fois de plus remportée. Pour autant, le festival ne compte pas se reposer sur ses lauriers. « Le plus important est de renouveler le public, de s’adresser aux jeunes générations », assure Marie Virgo. Cela semble bien parti au vu du public très hétérogène. Si elle découvre Gindou pour la première fois, Camille en est sûre : elle reviendra l’an prochain. A 21 ans, la jeune femme qui suit des études de cinéma a découvert le festival en emboitant le pas à un groupe d’amis. « Ce genre d’événement c’est très précieux. On apprend, on discute, on en prend plein les yeux ! », s’exclame-t-elle.