Carte scolaire : Marie Piqué tire le signal d’alarme…
La vice-présidente communiste de la Région dénonce la politique dangereuse du « recentrer et concentrer ».
Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie, en charge des solidarités, des services publics, de la vie associative et du logement, communique : « Le comité départemental de l’éducation nationale (CDEN) s’est réuni le 11 janvier, notamment pour définir les grandes orientations en préparation de la rentrée scolaire du 1er degré 2018/2019. Je dois dire d’emblée que j’en suis ressortie très inquiète. La pression budgétaire exercée sur l’éducation nationale se ressent bien évidemment dans nos territoires. Loin d’un grand plan ambitieux concrétisé par le déploiement de moyens correspondants, la gestion de l’éducation de nos enfants se voudra, une fois de plus, « recentrée et concentrée », comme nous l’a expliqué l’inspecteur de l’académie. Malgré l’annonce de chiffres qui à première vue paraissent positifs, c’est bien le prolongement d’une cure d’austérité qui se profile. En effet, le nombre de postes pour 100 élèves est passé de 5.93 en 2016 à 6.09 en 2017, une faible augmentation en parallèle à la baisse du nombre d’élèves par classe, passant de 21.18 en moyenne en 2016 à 20.9 en 2017. On pourrait donc en déduire qu’avec une augmentation du nombre de postes, couplée d’une baisse des effectifs par classe, le Lot ne se porte pas si mal, et la suppression de 22 postes d’enseignants pour 2018 est justifiée.
Même si la carte scolaire n’est pas officielle, et que l’inspecteur d’académie nous explique qu’il y a chaque année moins d’enfants dans le Lot, il ne faut pas s’y tromper. Plus qu’une amélioration des conditions d’enseignement et d’éducation dans notre département, c’est surtout un nivellement par le bas qui se met en place, reflétant les problèmes plus globaux d’un aménagement du territoire déséquilibré et d’une désertification rurale en progression. Bien que notre région Occitanie accueille 52 000 nouveaux arrivants chaque année, le nombre d’élèves continue de diminuer dans le Lot. Cette situation doit nous amener à nous questionner sur les politiques actuelles qui ne sont plus en mesure de protéger les dynamiques locales, s’en prennent systématiquement aux services publics, et contribuent à enclaver nos territoires ruraux. Face à cela, quelle est la réponse à apporter ? Nous devons redonner une ambition à nos territoires. « Recentrer et concentrer » n’est pas une politique ambitieuse. Tout au plus une adaptation gestionnaire de l’austérité qui sévit. Celle-ci nous entraine inexorablement vers le bas. »