Cahors/Capdenac : Le PCF 46 et la France insoumise pour le maintien de la voie ferrée
Ils réaffirment leur attachement à la ligne.
Serge Laybros, secrétaire départemental PCF du Lot, et Martine Perez, secrétaire départementale PCF de l’Aveyron, communiquent : « Le Conseil départemental du Lot vient de décider la création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de voies vertes. Cet acte porté par les collectivités locales (Grand Cahors, Grand Figeac, Pays de Lalbenque-Limogne), conduirait au déferrement d’une partie de la ligne SNCF Cahors/Capdenac et de fait, condamnerait tout projet de réouverture et d’activités ferroviaires. Les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron, ses élus, s’opposent fermement à ce projet de démantèlement d’une infrastructure ferroviaire qui, réhabilitée, rénovée, modernisée, permettrait de répondre aux besoins de transport des voyageurs et des marchandises, de désenclaver la vallée du Lot, des retombées économiques, sociales, environnementales, touristiques et en matière de sécurité (en particulier pour le transport scolaire). Des avantages réels et fondamentaux qui ne peuvent être balayés par quelques intérêts individuels, d’autant que le Lot dispose déjà de nombreux itinéraires pédestres et cyclables et que la préservation de l’environnement, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, constituent des priorités écologiques incontournables. Les 21 millions d’euros prévus par le Conseil Départemental pour réaliser les travaux nécessaires à l’aménagement de ces voies vertes représentent un tiers de la somme nécessaire pour remettre à niveau la ligne ferroviaire. Même si cette collectivité territoriale n’a aucune compétence dans le domaine ferroviaire, il n’en demeure pas moins que cette somme serait bien plus utile pour le développement du service public SNCF, seule alternative viable et fiable à la route. Les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron exigent que la SNCF, l’état, le gouvernement, respectent leurs engagements s’agissant de la priorité donnée aux financements dans le réseau classique et le transport ferroviaire du quotidien. En ce sens, il rappelle que l’action de ses élus régionaux a permis d’acter un moratoire contre l’abandon de cette ligne. D’ores et déjà, les fédérations PCF du Lot et de l’Aveyron s’engagent à prendre des initiatives pour imposer le maintien et la réouverture de la ligne SNCF Capdenac/Cahors. »
> Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et conseiller municipal de Pau, sera l’invité des communistes du Lot ce vendredi 9 février, à 18 h, à la bourse du travail de Cahors. Il animera une rencontre-débat autour de son dernier livre « Macron, entreprise de démolition : Forces, failles et supercheries ! »
> La France insoumise 46 est également contre le projet de voie verte sur ce tronçon : « Le Conseil départemental du Lot vient de délibérer en faveur de la « Création d’un syndicat mixte pour l’aménagement et l’entretien de Voies Vertes ». Malgré la décision de la Région d’établir le moratoire de la ligne Cahors-Capdenac, il persiste à encourager la création d’une voie verte sur la voie ferrée . Si les communautés d’agglo concernées ( Grand Cahors-Grand Figeac-Pays de Lalbenque) lui emboîtent le pas, cela conduira au déferrement irréversible de la voie ferrée. Ce projet n’est pas gratuit pour les Lotois( environ 30 millions d’euros) et s’avère inutile : avec ses 13 km de chemins , la ressource est largement suffisante pour créer une voie verte sur voies naturelles ( par exemple les chemins de halage) à moindre coût. Nous ne savons rien des retombées financières réelles de ce projet mais nous connaissons les enjeux socio- économiques et environnementaux auquel est confronté le Lot s’il ne veut pas devenir un désert. Cyclo-rail , train touristique, tram-train, fret .. une déclinaison moderne et adaptée de cette ligne peut tout à fait s’inclure dans un développement durable du territoire bénéfique à ses habitants et en même temps soucieux d’apporter des réponses à leurs besoins de mobilité. La FI46.1 reste aux côtés des associations et des citoyens qui militent pour que cette infrastructure ferroviaire ne soit pas sacrifiée sur l’hôtel de quelques intérêts privés et d’une vision politique qui, à court terme, condamnera définitivement la haute vallée du Lot à voir s’intensifier le trafic routier des bus, camions et voitures. Nous dénonçons la politique anti ferroviaire du gouvernement ici déclinée localement et soutenons la mobilisation des cheminots du jeudi 8 février. »