Cahors : Zoom sur le dispositif qui va accélérer la transformation du centre ancien
La Concession Publique d’Aménagement devrait changer la donne. Explications.
« En centre ancien, c’est une première en Midi-Pyrénées. La Concession Publique d’Aménagement vient compléter notre dispositif « Coeur d’agglo » et va permettre le traitement des opérations complexes. Utilisé à Pau, Bayonne, Bordeaux, ce dispositif vise à restructurer, réhabiliter des immeubles ou groupes d’immeubles afin de les remettre sur le marché et résorber l’habitat insalubre tout en luttant contre les logements vacants en liaison avec l’OPAH-RU. » explique Michel Simon, adjoint à la mairie et vice-président du Grand Cahors. L’OPAH-RU est bien enclenché avec dès le premier mois, 50 propriétaires reçus par Urbanis mais avec ce dispositif le lifting du centre ancien pourrait être spectaculaire.
27 millions injectés dans l’économie du bâtiment
« Nous avions ciblé deux périmètres pour faire de la restauration immobilière : un îlot rue du Château du Roi, un îlot autour des rues Bergougnoux-Blanqui-Bouscarrat. Et on a rajouté l’îlot Chico Mendes, l’ancienne MJC, la rue Saint-Urcisse. L’objectif de la concession, à partir de 180 logements existants, vétustes et insalubres, est d’en remettre 100 sur le marché, les requalifier pour les mettre à la vente à destination de propriétaires privés ou de bailleurs. Cette concession génèrera près de 20 millions d’euros d’investissement sur les dix ans à venir auxquels il faut rajouter les 13 millions de l’OPAH et les 4 millions qui seront consacrés aux rues du secteur sauvegardé. Sur les cinq prochaines années, c’est 27 millions qui vont être injectés dans l’économie du bâtiment soit 1300 emplois créés ou sauvegardés » poursuit l’élu qui se félicite que le conseil régional ait délibéré le 4 juin dernier pour aider les collectivités qui ont des secteurs protégés.
Le choix du concessionnaire en cours
Lors du dernier conseil municipal, une commission de dialogue compétitif a été mise en place pour choisir le concessionnaire. « Ce sont souvent des sociétés d’économie mixte » indique Michel Simon qui résume le dispositif en guise de conclusion : « On va avoir un prestataire qui va acheter les bâtiments sur les îlots prioritaires. Il pourra utiliser les outils de la puissance publique comme le droit de préemption. Il va réaliser les travaux de sortie d’insalubrité et les remettre sur le marché. Le prestataire pourra continuer à faire des travaux, vendre à des privés ou à un office HLM. Cela a marché ailleurs. » Il n’y a pas de raisons que cela ne fonctionne pas à Cahors.