Cahors : Mauvais temps pour les marchands de sommeil
L’habitat est au centre du projet Coeur d’agglo de la municipalité. Explications.
Michel Simon se tient devant la carte de Cahors, un peu comme Napoléon devant celle de l’Europe. « C’est une ambition importante pour cette ville. C’est parti de la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé. Nous avons transformé cet aspect réglementaire en aspect opérationnel notamment avec Alexandre Melissinos. Tout est parti de là : opération façades, espaces publics, le renforcement et le développement du commerce de centre-ville, le déplacement et le stationnement…On va transformer le secteur sauvegardé en espace de rencontres. Dans cette zone, sans interdire la voiture bien sûr, on donne priorité aux piétons et aux vélos. » Plan de stationnement, annonce de l’installation de caméras de surveillance d’ici la fin de l’année, lutte contre les incivilités…font partie intégrante du projet Coeur d’agglomération.
L’adjoint à la mairie et vice-président du Grand Cahors, se penche ensuite sur le volet habitat : « On s’est donné comme objectif de rénover 500 logements d’ici cinq ans en incitant les propriétaires à faire des travaux. Nous voulons privilégier le retour des familles avec des primes sur les fusions des logements, des primes d’accession à la propriété, et des subventions pour la rénovation des logements vacants alimentées par une taxe pour les propriétaires qui laissent des logements vacants. Dans le prolongement, nous allons lutter contre les marchands de sommeil, les logements insalubres et indignes. On a décidé d’aller au bout du processus avec expropriation si les propriétaires ne font rien. Nous n’allons plus laisser faire ce genre de choses. »
Energie et patrimoine
Michel Simon s’attarde enfin sur le volet éco-rénovation : « A Cahors, nous avons mis en place le programme Enerpat : Energie patrimoine. Il y aura une prime pour l’éco-rénovation. 65 logements vont en bénéficier. Je travaille avec Eric Lalande de la CAPEB pour développer une filière bois. Depuis le début de l’année au Grand Cahors, nous avons une étudiante qui prépare un doctorat sur l’éco-rénovation du bâtiment ancien cadurcien. On a engagé un cycle de formation pour les artisans, les professionnels, les agents sur cette thématique. On est pour l’instant sur une formation continue…on verra par la suite. » Et si du secteur sauvegardé débouchait une nouvelle filière d’enseignement…A suivre.