Cahors : La 1ère brique de l’extension des Archives départementales a été posée
Chantier d’envergure.
Ce 13 mars 2023, Serge Rigal, président du Département du Lot, et Mireille Larrède, préfète du Lot, ont posé la première brique, et pas n’importe laquelle (lire ci-dessous) de l’extension des Archives départementales rue des Cadourques à Cahors (à la maison des œuvres, de l’autre côté de la rue des Archives départementales). Caroline Mey-Fau, Catherine Marlas, Maryse Maury, et Nelly Ginestet, vice-présidentes du Conseil départemental, Geneviève Lasfargues, conseillère régionale, et Françoise Faubert, adjointe à la mairie de Cahors, étaient également présentes. Les 11 km de rayonnage des Archives départementales du Lot sont arrivés à saturation. L’ancien couvent des Capucins à Cahors, qui conserve la mémoire du Lot à travers des millions de documents remontant jusqu’au Moyen Age, peine à accueillir de nouveaux fonds. Le Département du Lot a prévu d’investir 9,2 millions d’euros (aves des aides de l’Etat notamment dans le cadre de France Relance à hauteur de près de 1,9 million d’euros) pour quasiment doubler les capacités des Archives départementales. Une aile de la maison des Œuvres, située à proximité de l’actuel bâtiment, va ainsi être réhabilitée. Comme vous le savez, les élus départementaux se sont engagés dans le projet de mandat « Lot A Venir » à favoriser l’accès à la connaissance de tous les Lotois. C’est un beau projet qui se concrétise. Le budget, de 9,2 millions d’euros dont 1,9 pris en charge par l’Etat, est conséquent – il est à la hauteur de nos ambitions en matière de démocratisation de la connaissance » s’est félicité Serge Rigal. « Je remercie le Conseil départemental d’avoir pris cette décision, d’investir dans ce domaine. C’est investir pour l’avenir, pour les générations futures. C’est pour cela que l’Etat est à vos côtés d’autant plus que vous avez fait le choix de l’innovation » a conclu Mireille Larrède.
> Zoom sur la brique de terre crue
La brique de terre crue est un matériau sain et écologique, qui présente de nombreux atouts :
– Elle nécessite peu d’énergie pour sa fabrication,
– Elle ne produit pas de déchets,
– Elle est entièrement recyclable,
– C’est une tradition régionale
– Sa production est déjà assurée par certaines briqueteries de la région, en circuit local
C’est un matériau fragile au ruissellement, mais qui sera ici utilisé en intérieur, pour la paroi entre les magasins de conservation et le vide de la double-peau. La brique de terre crue a une faible résistance thermique, mais une forte inertie, elle participe donc à la régulation thermique du bâtiment.
> Le projet d’extension a pour but d’augmenter le volume de conservation des archives avec 9 km de rayonnage supplémentaires. Les 2 000 m2 abriteront aussi des locaux pour traiter les archives, un espace d’accueil pour le service éducatif et la tenue de conférences, ainsi qu’une petite salle de consultation. Un parvis urbain signalant le franchissement de la rue des Cadourques fera le lien entre les deux bâtiments des Archives. La mise en valeur de la Maison des Œuvres participe à rendre le bâtiment plus facilement identifiable. Seule la tourelle construite sur la façade nord dans les années 1950 à 1970 sera démolie, ainsi que la passerelle en façade ouest. Les façades seront rénovées dans le respect de l’existant. Seul le rez-de-chaussée de la façade ouest fera l’objet d’une modification, avec une large ouverture marquant l’entrée du public, agrémentée d’une sérigraphie d’un document choisi parmi la collection conservée. Le bâtiment de la maison des Œuvres ayant de très grandes hauteurs sous plafonds et des planchers en bois ne pouvant supporter la charge des archives, l’intérieur du bâtiment sera entièrement déconstruit pour créer une nouvelle structure en béton avec un niveau supplémentaire. Les trois étages de magasins seront isolés de l’extérieur par un vide avec une double peau ventilée. La peau intérieure en briques de terre crue sera visible à travers les fenêtres existantes, protégeant ainsi les archives de lumière du jour et permettant de réguler efficacement le climat intérieur. Le projet intègre une réflexion bioclimatique, permettant d’optimiser le confort des usagers (thermique, visuel, acoustique), de limiter les consommations en énergie, de concevoir un bâtiment respectueux de l’environnement et de proposer une insertion cohérente du bâtiment dans son contexte local.
> Le bâtiment sera approvisionné par:
– une pompe à chaleur alimentée par géothermie sur sondes (9 puits de 200m de profondeur)
– l’intégration de panneaux photovoltaïques au-dessus du local technique et en ombrières.
– une double peau permettant de limiter les échanges thermiques des magasins de conservation.
> Les bâtiments d’archives et le maintien en température des magasins de conservation sont fortement énergivores. Ainsi, divers procédés ont été intégrés de manière à limiter les consommations :
– enveloppe thermique performante,
– prise en compte des contraintes hygrothermiques liées aux archives et à la conservation des documents avec la mise en place de terre crue,
– maîtrise des infiltrations d’air…
> Le calendrier :
Mars 2023 : démarrage du chantier pour une période de 17 mois
Septembre 2024 : réception des travaux,
Déménagement après une période de séchage et de stabilisation des conditions de température et d’hygrométrie.
Achèvement en septembre 2025.