Cahors : Concert exceptionnel à la cathédrale
La musique classique était à l’honneur.
Samedi 10 octobre dernier au soir, la cathédrale Saint-Etienne était le théâtre d’un magnifique concert, donnant à entendre dans son intégralité la Grande messe en ut mineur de Mozart, exécutée avec deux chorales et accompagnement d’orchestre. Le nouvel évêque, Mgr Laurent Camiade, ordonné dans cette même cathédrale le 4 octobre dernier, avait tenu à être présent, aux côtés de quelques élus cadurciens et de la communauté du Grand Cahors, et du directeur du Conservatoire.
« Un défi à la fois artistique, technique et financier »
Comme le disait le président Yves Mespoulhé, « un tel projet représente un défi à la fois artistique, technique et financier ». Pari hautement réussi. Les chorales de Cahors et La Schola du Moustier de Montauban avaient à cœur de s’associer pour travailler cette œuvre, bouquet final de leur saison 2014-2015, nécessitant un effectif important et impressionnant, et huit voix en double chœur. L’orchestre Opus 31 et sa quarantaine de musiciens, se produisant régulièrement dans la région toulousaine, accompagnait l’ensemble, sous la direction de Guilhem Boisson. Quatre solistes s’y étaient joints : Laurent Labarde, basse, Paul Crémazy, ténor, Marine Boustie et Anaïs Constans, soprani. Cette dernière, originaire de Montauban, a obtenu de nombreux prix et reconnaissances : pour ne citer qu’eux, elle a remporté le 3ème prix ex-æquo du concours Operalia à Los Angeles en août 2014 et une nomination aux Victoires de la Musique cette année. Sa voix claire et puissante, souple et étendue, que certains ont pu apprécier cet été lors de La passion selon Saint Jean de J.S Bach, dans la cathédrale cadurcienne, pour le festival de « L’opéra éclaté », ne cesse de s’affirmer tangiblement.
Nathalie Accault, chef de chœur des chorales de Cahors et de la Schola du Moustier, dirigeait l’« Ave Verum » de Mozart en prélude à l’œuvre magistrale, hélas inachevée. Constituée d’une douzaine de mouvements, celle-ci reprend de façon classique la liturgie catholique romaine de la messe. Ce qui donne pourtant à cette messe, au style très varié, une continuité dans la splendeur et la puissance. Pour ne rien oublier, il faut citer également Fanny Bennet et Benjamin Lautier qui ont largement contribué au travail accompli, remplaçant Nathalie Accault pendant son congé maternité. Un concert de qualité qui restera assurément dans les mémoires.