Behnam Keryo nous a quittés
Triste nouvelle.
C’est avec une grande tristesse que nous apprenons le décès de Behnam Keryo survenu le 1er novembre lors d’un déplacement privé hors de l’Hexagone. Né en Irak, à Mossoul, autrefois Ninive, une des plus anciennes villes de Mésopotamie, Behnam Keryo choisit la France à l’âge de 24 ans pour poursuivre ses études. Titulaire d’un Doctorat en sciences de l’histoire des religions à la Sorbonne en 1985, il enseigne les civilisations anciennes, notamment à l’université de Bordeaux. Installé à Valprionde depuis une vingtaine d’années avec son épouse Tania, il est un remarquable calligraphe, expert en écriture cunéiforme sur argile. Traducteur, il maîtrisait particulièrement les langues anciennes, le babylonien et l’araméen, sa langue maternelle parlée par le Christ. Musicien, il chantait et jouait du piano, de la flûte et de la cithare notamment à l’occasion des vêpres en langue araméenne dont il assurait une fois par mois la célébration en la cathédrale Saint-Etienne à Cahors, ce rendez-vous permettait à la communauté de témoigner en direction des chrétiens d’Orient qui subissent la situation dramatique que l’on connait. Passionné, il s’était lancé dans un projet d’envergure: traduire le Houdra, un bréviaire chaldéen millénaire de 2 200 pages retraçant la vie de Jésus et rédigé en araméen entre le deuxième et le sixième siècle après Jésus-Christ par les pères de l’Église chaldéenne, branche catholique de l’Eglise d’Orient. Une prière d’enterrement suivie d’une cérémonie de condoléances s’est tenue en l’église chaldéenne de Paris le dimanche 12 novembre. Nos pensées attristées vont à sa famille, son épouse Tania, ses deux filles ainsi qu’à ses proches.