Alors que ça jase (déjà) à Albas, une leçon de sémantique du futur ex-maire de Cahors
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Le nouveau sénateur du Lot Jean-Marc Vayssouze-Faure (PS) était cette semaine l’invité de la chaîne Public Sénat. Questionné sur son positionnement vis-à-vis de la Nupes, il a eu cette formule : « Le rassemblement de la gauche doit se faire sur certaines bases. Ce qui nous différencie, c’est le respect scrupuleux de la démocratie. Je préfère l’engagement civique à la désobéissance civile… » On l’aura compris, il se sent donc plus proche de Carole Delga (qui avait distingué pour sa part « la gauche qui travaille de la gauche qui braille ») que d’Olivier Faure. Le futur ex-maire de Cahors de donner l’exemple du projet de Voie Verte à propos duquel, a-t-il résumé en substance, les élus de terrain ont du mal à digérer que des leaders parisiens (plus favorables au maintien d’une ligne ferroviaire) viennent leur donner des leçons.
– A peine connu, déjà combattu. Le projet de création d’un complexe œnotouristique comprenant un éco-golf de 18 trous et un hôtel-restaurant sur Albas avec plus de 60 emplois à la clé (détaillé ici par Medialot) a déjà suscité de vives réactions sur la localité. Une page Facebook « Albas Sans Golf » est apparue sur la toile. On y lit : « Ce golf permettra une revalorisation économique de notre village, certes. Mais à quel prix ? Son impact environnemental sera inévitable et indéniable, aussi éco responsable soit-il. Son impact social, également. Voulons-nous vraiment voir notre village se transformer en complexe touristique ? » A suivre…
– L’annonce de la créations de brigades de gendarmerie à Rocamadour et Saint-Cirq-Lapopie a fait réagir le célèbre Zilou Bouquiniste. Qui s’est d’abord demandé : « Les brigades fixes, c’est des gendarmes qui restent au garde à vous dans leurs casernes ? » Avant de conclure de manière plus politique : « Gérard Miquel 1 / Aurélien Pradié 0 ».
– Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon faisait il y a quelques jours l’éloge de la « créolisation » : « La France est créole depuis le premier jour. Elle est au départ une nation « gallo-romaine », un mélange de gaulois et de romains. La langue française est une invention de François Ier qui s’est enrichie d’apports étrangers au fil du temps. » Des universitaires ont exprimé leur désaccord. « Rappels : François Ier, en signant les ordonnances de Villers-Cotterêts, n’a pas fait du français la langue officielle du royaume, mais a imposé que les textes officiels soient rédigés « en langue maternelle française », et non plus en latin. François Ier n’a donc pas inventé le français. Stop aux infox ! » s’est emporté ainsi Mathieu Avanzi. Ce dernier n’a pas toutefois convaincu Patrice Foissac, médiéviste émérite et ancien président de la Société des études lotoises. « Oui et non. « En langage maternel français » a immédiatement été compris par la langue française, cas général en Quercy occitanophone dès 1539. » Et alors qu’un chercheur lui demandait ses sources, il a simplement répondu : « Registres consulaire et de notaires de Saint-Cirq-Lapopie (Lot). Archives dép 46, EDT 256-1 et série E . » Rappelons que le docteur en histoire lotois a publié au printemps « Saint-Cirq-Lapopie et ses habitants : des origines à 1560 » chez Edicausse.
– On signale dans un tout autre registre cette attaque en piqué du site Boulevard Voltaire (classé à la droite de la droite) contre le Planning Familial du Lot : « Planning familial : un nouveau scandale dans le Lot (et ailleurs). Le mouvement militant à la pointe des délires idéologiques incite – carrément – à transgresser la loi. » Et d’expliciter : « C’est un petit événement local qui a attiré notre attention. Ce samedi 7 octobre, dans le Lot, (était) organisé une journée Fest’IVG « en soutien aux caisses de financement des interruptions volontaires de grossesse (IVG) hors délais ». Au programme : « aides « aux personnes » pour avorter hors délais légaux (14 semaines de grossesse en France) « en Angleterre, en Espagne ou aux Pays-Bas, où les délais sont de 6 à 8 semaines plus longs », organisation et financement du voyage et soutien psychologique pour « affronter d’éventuels jugements, propos menaçants ou culpabilisants de l’entourage et de certain.es professionnel.les de santé ». Réaction immédiate d’une internaute : « Vous êtes à deux doigts de découvrir que les femmes voyagent pour avorter ou enfanter. Et que c’est légal… »
– Nos confrères de l’Agence France-Presse ont consacré un long reportage avec photos à l’épicerie solidaire itinérante dont Audrey Zannetty est la coordinatrice. Cette opération a été lancée en septembre 2022 par le Réseau d’entraide et de relations de Terre Rouge (RERTR) et « l’épicerie fonctionne comme un drive de supermarché où les produits sont 70 à 90% moins chers ». L’AFP est allée voir à Limogne comment le camion « sillonne les territoires ruraux du Lot pour livrer des produits à prix réduits à des familles dans le besoin ». On lit notamment : « C’est toujours un peu difficile de demander de l’aide, témoigne Manon, gestionnaire comptable de 39 ans qui a demandé – comme toutes les bénéficiaires interrogées – d’utiliser un prénom d’emprunt pour ne pas être reconnue dans son village. Mère de deux enfants récemment séparée, elle a été orientée vers l’épicerie solidaire par une assistante sociale après une facture d’électricité imprévue de 900 euros, qu’elle ne pouvait pas payer. « Ça met un coup de voir qu’avec une seule facture, même quand on travaille, on peut se retrouver dans cette situation », raconte-t- elle, visiblement mal à l’aise. Pour Claudine, retraitée de 62 ans, c’est la réparation de sa voiture, indispensable dans un petit village, qui a mis son budget dans le rouge. » Une précision encore : « L’épicerie ne remplace pas l’aide alimentaire: elle propose une aide de quatre mois, renouvelable une fois, à des familles temporairement en difficulté. »
– On signale enfin que « Chaleur humaine », le dernier roman de Serge Joncour qui évoque les retrouvailles (pas forcément apaisées) d’une famille lotoise d‘origine paysanne dans le Lot à l’occasion du confinement de 2020 sera disponible en version « audio » à compter du 25 octobre. Pour l’occasion, le romancier qui a désormais des attaches dans le Quercy a accordé un entretien inédit à Audiolib. Rappelons qu’en version « papier », cette suite de « Nature humaine » est éditée chez Albin Michel.
– Notre plongée dans les archives nous renvoie cette semaine au dimanche 8 octobre 1933. Le Journal du Lot fait état d’un échange entre l’ancien (et futur) maire de Cahors Anatole de Monzie, à cette période ministre ministre de l’Education nationale, et son collègue, le ministre de l’Agriculture. Ce dernier lui a ainsi répondu : « Vous avez appelé mon attention sur la demande de subvention présentée par un groupe de propriétaires de la commune de Latouille-Lentillac en vue de l’exécution d’un projet de réfection du chemin rural des Places. Je suis heureux de vous faire savoir que j’ai décidé d’allouer à ces propriétaires une subvention payable dans la limite des disponibilités budgétaires, s’élevant au tiers des dépenses qui seront réellement faites, le maximum de cette subvention étant fixé à 20.333 francs. » Ah, c’est toujours utile d’avoir un ministre du cru !