A Wuhan, le martyr d’un Lotois entretient l’espoir
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– La très sérieuse Catholic News Agency basée au Vatican rappelle cette semaine que « le premier saint canonisé de Chine a été martyrisé par suffocation sur une croix à Wuhan, l’épicentre de l’actuelle pandémie de coronavirus ». Il s’agit de « Jean-Gabriel Perboyre, un prêtre missionnaire lazariste qui fut trahi par un de ses catéchumènes pour de l’argent, lié par des chaînes, torturé, attaché à une croix en bois et étranglé à mort à Wuhan en 1840 ». Ce martyr était né sur le hameau du Puech, dans la commune de Montgesty, en janvier 1802. Il fut par la suite béatifié en 1889 par Léon XIII et canonisé par Jean-Paul II en 1996. L’agence CNA précise qu’avec un autre missionnaire lazariste, Francis Regis Clet, qui fut martyrisé également dans cette même ville devenue mégalopole, le saint natif du Lot a fait ces dernières semaines l’objet d’un regain de vénération parmi les catholiques chinois, singulièrement à Wuhan. Explication : « les saints martyrs de Wuhan sont des intercesseurs particulièrement appropriés pour ceux qui souffrent de COVID-19 aujourd’hui. Ils sont morts parce qu’ils ne pouvaient pas respirer. Comment pourraient-ils ne pas être des intercesseurs appropriés pour cette maladie particulière qui s’attaque aux voies respiratoires ? »
– On touche du bois, mais à ce jour, le Lot figure parmi les départements où le coronavirus a commis le moins de ravages. Cette spécificité a notamment été mise en exergue cette semaine par BFM qui y a consacré un reportage. Reste la question du confinement. C’est une évidence, il est moins pénible à respecter selon que l’on habite une maison ou un appartement. A cet égard, vivre dans le « 46 » est globalement plus « supportable » qu’ailleurs. Les derniers chiffres de l’Insee en attestent : dans le Lot, on recense quelque 98 000 maisons contre un peu plus de 18 000 appartements (soit 15,5%). Rien à voir avec les chiffres nationaux : pour un peu moins de 30 millions de logements en métropole (hors résidences secondaires), 12,7 millions relèvent de l’habitat collectif (42,3%). Autre constat chiffré : dans le Lot, l’Insee recense environ 22 000 résidences secondaires. Or, cette semaine toujours, un statisticien de l’Insee, Julien Pouget, ayant croisé ces données avec celles des opérateurs téléphoniques qui peuvent géolocaliser les portables, a posté sur Twitter une carte qui place le Lot parmi les quelques territoires (avec l’Yonne ou le Gers, notamment) où la population a augmenté depuis l’entrée en confinement : +5 à 7 %. Si cela n’a pas eu d’influence sur l’épidémie, tant mieux !
– Confinement encore. On constate que la solidarité des Français est exemplaire durant cette période. Les initiatives sont nombreuses, de tous ordres (aide alimentaire, tutoriels pour fabriquer des masques ou visières, soutien aux soignants ou aux malades ou personnes isolées). On relaie volontiers ainsi l’initiative de la bibliothèque de Gourdon qui propose d’appeler chez vous pour vous lire une histoire ! A condition évidemment de prendre rendez-vous, comme le précise l’article du Blog des Bourians. Qui débute ainsi : « Mais non, vous n’êtes pas seul ! Vous vous sentez isolé-e ? Vous avez épuisé votre stock de livres à lire ? Nous allons vous raconter une histoire… » Bravo !
– En décembre 2017, la Conférence nationale des territoires s’était tenue à Cahors (au parc des expositions), après un séminaire gouvernemental dans la capitale lotoise. Sont nés de ce rendez-vous des contrats ou pactes liant l’État aux collectivités qui les signaient selon le principe suivant : la dotation d’Etat était maintenue si la ville ou le département, par exemple, mettaient un frein à leurs dépenses de fonctionnement. On les appela aussitôt les « contrats ou pactes Cahors ». Cette semaine, dans une conjoncture particulièrement délicate en raison de la crise sanitaire, le ministre des collectivités territoriales Sébastien Lecornu s’est voulu rassurant dans Les Echos : « Le pacte de Cahors et son esprit ne sont pas à rejeter mais à mettre entre parenthèses le temps qu’il faudra. » Ouf, doivent souffler nombre d’élus. Et pas seulement dans le Lot !
– Une parenthèse bienvenue entre nostalgie et poésie : cette rubrique de France Inter consacrée cette semaine au tube du regretté Nino Ferrer, « Le Sud ». On a beau l’écouter dix, vingt, cent fois, on ne s’en lasse pas, comme on n’oubliera jamais le sourire de l’artiste qui s’était établi dans le Quercy blanc.
– Vous avez un peu de temps, confinement oblige ? Vous aimez l’histoire, la géographie ? Et singulièrement celles de notre région ? Sachez qu’un nouvel outil est disponible sur le site de la Bibliothèque nationale de France (accès via Twitter). Il permet de mieux appréhender les 180 feuilles accolées constituant la première « carte générale du royaume de France » établie de 1756 à 1815 par la famille Cassini. Bien sûr, la France y est représentée dans « ses frontières de l’époque, ce qui explique l’absence de Nice, de la Savoie et de la Corse, mais la présence de villes aujourd’hui belges, luxembourgeoises ou allemandes ». Pour mémoire, « l’exemplaire conservé au département des Cartes et plans de la BnF est l’un des rares aquarellés à la main dans les années 1780, et chaque feuille en a été découpée en 21 rectangles collés ensuite sur une toile de jute afin d’en permettre le pliage et le transport aisés ». Nous avons testé. C’est une mine formidable ! Même s’il y a forcément des géolocalisations qui diffèrent par rapport aux cartes d’aujourd’hui, des routes nouvelles, et des noms de lieux ayant évolué… ou disparu !