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A Cahors, le train de Paris salué par des ouvriers en liesse et une haie de chiffons rouges 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– On a vu passer cette semaine sur plusieurs comptes cette citation de Goerges Pompidou : « Je suis de ceux qui pensent que dans cinquante ans la fortune consistera à pouvoir s’offrir la vie du paysan aisé du début du XXème siècle, à bien des égards, c’est-à-dire de l’espace autour de soi, de l’air pur, des œufs frais, des poules élevées avec du grain, etc. ». Dominique Trojani, de Rodez, la diffuse avec cette précision : « Ce que disait Georges Pompidou dans sa propriété du Lot, il y a quelques années… ». Nous ne pouvons ni confirmer ni infirmer où les propos furent tenus. En revanche, le texte complet de l’interview est disponible sur le site de l’Institut Georges Pompidou. L’entretien donné à la revue « Réalités » est daté du 14 avril 1970. Et on apprend que la citation se concluait ainsi : « On y ajoute des piscines et des automobiles, mais ce n’est pas une modification fondamentale, il reste le besoin d’air, de pureté, de liberté… » Par ailleurs, à lire les réponses au tweet, certains approuvent, d’autres moins, qui font allusion à la politique économique de M. Pompidou ou notent que les confinements ont accentué cette envie d’ailleurs bucoliques. On a retenu celle d’André Derain, de Paris : « J’étais adolescent au moment de son décès, c’était une autre époque, plus apaisée. Il paraît qu’il avait réuni des ministres et conseillers peu de temps avant sa mort pour leur dire que c’était une honte d’avoir 450 000 chômeurs. »

– Les cartes sont à l’honneur ces temps-ci sur Twitter. Eric Anceau a proposé cette semaine une « carte des pays de l’Ancienne France »,
estimant que la plupart « sont encore très ancrés dans les esprits de leurs habitants ». Pour le seul Lot actuel, on relève ainsi qu’il était partagé entre Causses du Quercy, Bouriane, Quercy Blanc, Limargue et Terrefort. Lesquels débordent au sud et à l’est sur les départements voisins. Vif tollé dans les réponses, où l’on estime à tort ou à raison que l’auteur de la carte a confondu provinces d’ancien régime avec régions naturelles ou culturelles, notamment. Nous, on se dit simplement que s’il n’y avait que des polémiques comme ça sur les réseaux, ce serait tout simplement formidable ! On vous laisse juge. 

Samuel Martin pour sa part poste la photo d’une œuvre de Zadkine avec ce message : « Le musée Zadkine a ouvert au public en 1982 dans la maison, les ateliers et le jardin du célèbre sculpteur. Pour fêter ce quarantième anniversaire, une belle exposition : « Ossip Zadkine. Une vie d’ateliers. » L’occasion de découvrir un musée parisien peu connu. » On s’accroche au wagon en ajoutant que le petit frère lotois (aux Arques, où il s’était réfugié) du musée parisien vaut aussi le détour…

– Une annonce que l’on relaie bien volontiers : le compte spécialisé DomCom nous informe que le Musée de l’Homme de Néandertal situé à La Chapelle-aux-Saints (Corrèze) organise ce dimanche 27 novembre à 15 h 30 une conférence de Vincent Ard sur le thème : « A la découverte des dolmens du Quercy ».

– Notre plongée hebdomadaire dans les archives est un clin d’œil : alors que le train fait plus que jamais débat (entre les déboires de la ligne POLT et la mobilisation pour la réouverture de la ligne Cahors-Capdenac), nous avons retrouvé ce texte de Marcelle Capy dans le quotidien L’Oeuvre du 20 février 1929. Pour rappel, journaliste et essayiste, militante féministe, Marcelle Capy (1891-1962) était originaire de Pradines. « En allant vers mon village. Une nuit hachée de veilles et de courts sommeils – et me voici loin de Paris. Hier, je regardais le crépuscule tirer sur la Seine la housse grise du brouillard. Ce matin, je vois le jour dénuder les Causses sévères et les combes étroites du Quercy. L’express roule, plonge au creux d’un tunnel, s’en délivre, replonge. On dirait le jeu d’une aiguille à repriser. Les gens d’autrefois, qui vivaient ici dans les maisons transmises de génération en génération, ne se doutaient pas que leurs descendants iraient, en l’espace d’une nuit, du bruit des rives de la Seine au silence des rives du Lot. »

– « Quand on construisait la voie ferrée – il y a quelque quarante ans – une vieille femme de mon village prophétisait, paraît-il : – Mes enfants, des voitures vont marcher sans chevaux, c’est la fin du monde… » Pas la fin du monde. Seulement celle d’un monde. Le chemin de fer coupa les temps en deux. Le premier coup de mine qui ébranla la montagne fut le signal fantastique d’un neuf recommencement. Que de fois ai-je entendu raconter ces choses… Elles reviennent en moi, parce que je reviens chez moi. Dans les campagnes, deux camps ennemis s’affrontaient. De petits cultivateurs qui devaient à la grande Révolution d’être propriétaires – mais l’oubliaient – se cramponnaient à la routine comme un noyé à la bouée. Dévots du culte bonapartiste, conservant au fond de l’armoire les portraits d’Eugénie et du prince impérial ainsi que des reliques, le chemin de fer leur apparaissait une invention diabolique des républicains. Qu’avait-on besoin de ces machines ? Les pères, grands-pères et arrière-grands-pères se contentaient d’aller à cheval, ou à âne, ou à pied – selon leurs moyens. Pourquoi changer ? C’était les gambettistes, les « rouges », qui apportaient dans la région ce chantier infernal peuplé « d’étrangers ». A l’époque, on se considérait comme « étranger » d’un village à l’autre et il y avait de fréquentes batailles entre hommes de communes voisines. »

– «Par contre, les esprits avancés accueillaient le progrès avec enthousiasme. Ces chemins nouveaux qui allaient relier au cœur de la France la province isolée leur semblaient, avec raison, inaugurer un temps où l’on ne vivrait plus avec la passive ignorance des bêtes. De plus, les travaux offraient du pain aux gens sans terre. Ils étaient nombreux. Nos campagnes étaient très peuplées. Les pauvres gagnaient des journées de vingt sous, de l’aube à la nuit ; marchaient pieds nus, se nourrissaient de soupe et d’oignons crus. Ils se ruèrent vers les chantiers du chemin de fer, apprirent à vivre en ouvriers au sens industriel du mot. (…) Le jour de l’inauguration, quel branle-bas ! Au long des routes, une procession triomphante marcha vers le chef-lieu comme on va au miracle. Et n’était-ce pas un miracle ? Le premier train, la première locomotive allait rétrécir l’espace, rétrécir le temps, et unir plus de 500 kilomètres par une brûlante parenthèse. (…) Le premier train qui relia Paris à Cahors était un train spécial. Gambetta avait voulu être le premier voyageur qui poserait le pied dans la gare de sa ville natale.»

– « Longtemps avant l’arrivée du convoi les rues de Cahors étaient noires de foule. On manqua de pain. Les boulangers n’arrivaient pas à cuire assez de miches pour la faim de ce peuple. Vingt ans plus tard mon grand-père, moderniste acharné, et républicain des temps héroïques, pleurait encore d’émotion en se souvenant du cri de cette naissance : le cri du sifflet d’un train auquel répondit le cri de milliers de poitrines. En ce temps, les ouvriers, chez nous, avaient coutume de porter autour des reins une large ceinture, rouge. Quand la machine apparut, triomphante, spontanément les hommes massés au long des voies détachèrent leurs ceintures et les brandirent à bout de bras. Debout à la portière, Gambetta entra en sa ville entre une double haie écarlate. »

– « (…) Cahors ! Je descends. Bientôt, sur la route goudronnée qui prend des airs américains, une auto m’emporte vers mon village, à 7 kilomètres. Quel changement ! Il y a seulement, une quinzaine d’années, les sept kilomètres à franchir, c’était toute une histoire. Un omnibus vous emportait au petit trot de ses deux chevaux. Les portières semblaient faites pour prouver la relativité de la formule qui affirme: une porte doit être ouverte ou fermée. L’hiver, on glaçait. Il fallait descendre aux côtes pour se réchauffer. Cela vous donnait le temps de faire avec le cocher une longue, conversation. On apprenait les événements : un tel est mort… un tel est malade… une telle s’est mariée… La route s’offrait le luxe d’imiter les montagnes russes. Ça montait. Ça descendait. Ça tanguait. (…) On voyait aussi, les jours de marché, des femmes qui se rendaient à la ville une corbeille en équilibre sur la tête. Ne possédant ni cheval, ni âne – ou bien les bêtes étant occupées ailleurs – elles allaient vendre légumes ou fruits et rapportaient les choses qui s’achètent dans les boutiques. C’est fini. L’autobus transportera corbeilles et corbeillons, paniers et paquets. Au lieu de bavarder sur les chemins, les bonnes femmes, bavarderont en voiture. On prendra moins de peine et les commérages seront moins longs. Adieu les ânes dont les pattes menues tricotaient la distance. Adieu les porteuses alignées en pèlerines au long des talus. Adieu les guimbardes, les ornières, la boue épaisse comme crème des jours d’après-pluie. La route est goudronnée. Les roues sont caoutchoutées. Les autobus cousent à la ville les villages qui semblaient perdus. Et j’aperçois un cadre de T.S.F. qui s’étire au bord d’un balcon…» 

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