Ecole : Inquiétude pour la rentrée…
Le SNUipp-FSU tire le signal d’alarme.
« La carte scolaire pour la rentrée 2016-2017 dans le Lot est inquiétante. Il faudra rendre six postes, et plus pour permettre l’ouverture de quelques classes » expliquent Céline Sompayrac, Benoît Debals et Alexis Lanoir du SNUipp-FSU. Et de lancer un véritable cri du coeur pour défendre les spécificités lotoises : « La concentration des RPI afin d’économiser des postes, puis de rendre ces postes sous la forme de plus de maîtres que de classes est illogique. Certes le Lot perd des élèves, certes le nombre d’enfants par classes est plus bas que dans les zones urbaines…mais justement il faut prendre en compte cette spécificité rurale faite d’écoles de proximité et produisant de bons résultats.» Le conseil départemental de l’Education Nationale se réunira le 15 février pour établir la première mouture de la carte scolaire (on en saura déjà plus le 11 février à la sortie du comité technique spécial départemental).
« On sait que certains élus souhaitent l’ouverture d’une classe à Aujols, à Montcuq… » rajoute Céline Sompayrac rappelant que ouvertures riment avec autant de fermetures. Cahors et Figeac ne « devraient pas être touchés ou à la marge » et les écoles à classe unique seraient les premières menacées. Les enseignants concluent : « Il y a fort à parier que les conditions d’accueil et d’enseignement dans le département vont encore se dégrader. Les restructurations annoncées concentrent les élèves et augmentent le nombre d’enfants par classe. De plus, après les bonnes résolutions de la COP 21 est-ce logique d’augmenter le nombre de trajets ? L’école de proximité est l’école la plus durable d’un point de vue environnemental. D’autre part, le tissu économique sera forcément mis à mal par ce remaillage au forceps. Dans notre département rural, cette vision à court terme et avec le seul prisme de l’économie de postes aura des effets néfastes sur les collectivités locales et même les autres ministères… » A suivre…
> Le SNUipp a évalué les besoins du département pour revenir à la situation d’avant la suppression massive des postes entre 2007 et 2012 : « Afin de revenir à un RASED complet (3 enseignants) pour 1000 élèves, il faudrait 17 postes. Afin de récupérer la brigade de remplacement nécessaire à la mise en oeuvre d’une vraie formation continue, il faudrait a minima une vingtaine de postes. Pour les remplaçants, il manquerait un poste par circonscription soit 4 postes. Pour les décharges de direction : il faudrait l’équivalent de 3 postes. »